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L’environnement et l’action sont ses  credos. Normal pour un fan de rugby.

Cela dit, la légende dit que, dans sa chambre d’adolescent, côté des posters de l’équipe de Saint-Etienne, trônait celui de Greenpeace.  Activiste, Yannick Jadot l’a toujours   été. L’homme s’est d’abord intéressé à l’international, avec des missions au Burkina Faso et au Bangladesh.  Il fait ses premières armes chez Greenpeace ou chez les altermondialistes, avec une de ses actions coup de poing, une altercation avec les thoniers de Marseille. En 2005, une opération antinucléaire lui vaudra sa première condamnation, mais une condamnation peut parfois rendre service et cela le mettra  sous le coup des projecteurs.

En 2008, il se frotte à la politique en dirigeant la campagne de Verts historiques, Noël Mamère ou Daniel Cohn-Bendit. Ceux-là vont l’inspirer et il va entrer au Parlement européen en 2009.

Prenant une place de plus en plus importante chez Europe Ecologie les Verts, il a pourtant du mal à faire l’unanimité, auprès des Vertes Cécile Duflot ou Eva Joly. D’ailleurs, en 2017, il choisit de s’allier à Benoit Hamon.

Mais depuis 2019, fini d’être un équipier. Yannick Jadot monte au front pour devenir le leader. Il préfère sauver le climat plutôt que les socialistes, peut-être déjà une cause perdue.

Il obtient le bronze, la troisième place, avec 13,5% aux Européennes, devant les Républicains. Depuis, il occupe les plateaux télé auréolé de ses succès électoraux, mais on le dit aussi « rempli d’orgueil et d’isolement ».  Ouvrir l’écologie aux autres partis ? Non, pou r lui, l’écologie est avant tout politique.

Anne Lemoine