Fils de Jean Barnier et Denise Durand puis militant dès l’âge de 14 ans dans le mouvement gaulliste, il est diplômé de l’École supérieure de commerce de Paris en 1972. Il consacre ensuite la quasi-totalité de sa carrière à la politique, d’abord en Savoie, puis aux niveaux national et européen.
En 1978, il est élu député de la Savoie. À 27 ans, il est donc le plus jeune député dans l’hémicycle.
Dès son élection à la présidence du conseil général de la Savoie en mars 1982, Michel Barnier s’engage avec le triple champion olympique, Jean-Claude Killy, dans la candidature et l’organisation des XVIe Jeux olympiques d’Albertville et de la Savoie, en 1992.
Attentif au défi écologique, Michel Barnier engage dès 1986 une politique volontariste et globale de protection de l’environnement en Savoie. Il publie en 1990 un rapport parlementaire : Chacun pour tous et cent propositions pour l’environnement (Éditions Stock – 1990). Il est nommé ministre de l’Environnement en mars 1993 et s’attache pendant deux ans à une approche concrète et humaniste de l’écologie. En 1995, il crée la première Commission nationale du débat public, pour les grands projets d’infrastructures et lance le premier débat national sur l’énergie.
La construction européenne, autre engagement fort de sa carrière, le conduit au ministère délégué aux Affaires européennes de 1995 à 1997. À ce titre, il est le chef de la délégation française pour la négociation duTraité d’Amsterdam. Michel Barnier s’attache alors, au sein du gouvernement, à deux priorités : la présence française dans tous les pays d’Europe centrale, orientale et baltique et l’explication de l’Europe aux citoyens.
Nommé commissaire européen le 16 septembre 1999, il a la responsabilité d’animer la politique régionale et de cohésion et est chargé, par ailleurs, de la réforme des institutions et de la Convention européenne sur l’avenir de l’Union. Lors du Conseil européen de Laeken, le 14 décembre 2001, il est désigné avec son collègue António Vitorino pour représenter la Commission au sein du Præsidium de la Convention sur l’avenir de l’Union présidée par Valéry Giscard d’Estaing. La Convention s’est fixée pour objectif d’élaborer une proposition de Constitution pour l’Union européenne, la plus simple et lisible possible, qui lui permette de répondre aux enjeux de l’élargissement tout en renforçant sa dimension politique. C’est dans ce cadre que Michel Barnier se voit confier la présidence du groupe de travail sur la défense européenne.
En 2003 il fonde un club politique nommé « Nouvelle République » dont l’objectif est de faire dialoguer entre eux les décideurs politiques, les chefs d’entreprises et les membres de la société civile de tous bords et d’ouvrir le débat français aux idées européennes et internationales.
Nommé ministre des Affaires étrangères dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin le 31 mars 2004, lors du remaniement après la défaite de la droite aux élections régionales des 21 et 28 mars. À la tête de la diplomatie française, il apporte ses propres convictions: l’Europe, la coopération internationale, le développement durable1.
L’enlèvement par un groupe terroriste en Irak de deux journalistes, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, le conduit dans les pays du Proche-Orient en août-septembre 2004, pour conduire, avec les services de l’État, les négociations afin d’obtenir leur libération qui interviendra après 124 jours de captivité, le 21 décembre 2004. En tant que ministre des Affaires étrangères, il est également impliqué dans l’action diplomatique française visant à la libération de Florence Aubenas. Celle-ci est libérée après 157 jours de captivité.
N’appartenant pas au gouvernement Villepin en 2005, il est nommé au Conseil d’État à compter du 15 septembre 2005, au tour extérieur par décret du 23 juillet 2005.
En février 2006, il devient vice-président du groupe Mérieux Alliance (holding regroupe un ensemble de sociétés dans le domaine de la biologie). Aux côtés d’Alain Mérieux, il est chargé d’animer les relations avec les grands organismes de santé internationaux, les instances économiques et financières, les acteurs du développement mondial. Il quitte ses fonctions en juin 2007, lors de son entrée au gouvernement.
En 2006, Michel Barnier est également conseiller spécial du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Il présente le 9 mai 2006 au Conseil européen un rapport proposant la création d’une force européenne de protection civile2.
Devenu le 6 mars 2006 conseiller politique de l’UMP, il se rapproche de Nicolas Sarkozy et lui apporte son soutien lors de la campagne pour l’élection présidentielle en 2007.
Le 19 juin 2007, il est nommé, à la suite des élections législatives, ministre de l’Agriculture et de la Pêche du gouvernement François Fillon II.
Il est également vice-président du Parti populaire européen (PPE). Il est réélu à cette fonction fin octobre 2012 avec l’irlandaise Lucinda Creighton.
Le 2 novembre 2007, il annonce qu’il sera candidat aux élections européennes de 2009, et le 24 janvier 2009, le conseil national de l’UMP le désigne officiellement comme tête de liste pour la circonscription Île-de-France, aux côtés de Rachida Dati. Ils sont élus avec 29,60 % des voix. Depuis le 10 février 2010, il est commissaire européen au Marché intérieur et aux Services.
Début 2014, il est candidat à la candidature au sein du PPE afin de mener la liste du parti aux élections européennes de 2014 et donc de briguer le poste de président de la Commission européenne en cas de victoire. Il est toutefois battu par l’ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker3. Peu après sort l’ouvrage Se reposer ou être libre, qui décline le projet européen qu’il avait prévu en cas de victoire.
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