« REMBOURSEZ » Gabriel levy
Quel piètre spectacle que celui de l’effeuillage lorsqu’il est fait par des ministres et des parlementaires. Au demeurant, personne ne le demandait à ces derniers.Mais attendons la suite. Feront-ils comme « la strip-teaseuse (qui) prouve que si les femmes n’ont jamais rien à se mettre, il leur faut toujours du temps pour l’enlever » ? D’abord était-il utile de nous imposer ce spectacle dérisoire ? L’administration fiscale ne possède-t-elle pas l’état de « fortune » de nos princes grâce à leur déclaration d’ISF ? Ils ne trichent tout de même pas ! Encore qu’il existe une différence, qu’ils ne paraissent pas avoir perçue, entre l’assiette de cette imposition et le patrimoine réel.Ah, oui ! Certains sont trop pauvres pour être tenus à cette déclaration. Fichons-leur la paix ou que l’administration fiscale les contrôle si elle a des doutes. Il est vrai, qu’avec le Monde du 11 avril, nous ne manquons pas de nous étonner « des livrets d’épargne parfois maigrichons et des comptes courants bien vides. Pas même d’automobiles dispendieuses ou « autres signes extérieurs de richesse » que leur niveau de revenus leur permettrait pourtant aisément d’acquérir ».
Et, si la démonstration de ce quotidien est exacte, elle incite à la poursuite de l’effeuillage. « Un député, par exemple, perçoit un salaire qui est de l’ordre de 7 000 euros par mois, ce qui le place dans le dernier décile – c’est-à-dire que neuf Français sur dix gagnent moins que lui. S’y ajoutent les nombreux frais pris en charges par l’Etat. Selon l’Insee, le patrimoine moyen d’un ménage percevant de tels revenus est supérieur à 500 000 euros » et de citer « M. François Fillon, qui revendique un patrimoine de quelque 750 000 euros, alors que son salaire de premier ministre culminait à plus de 20 000 euros par mois. »Le journal s’étonne ainsi du peu d’argent liquide déclaré par certains élus, de l’absence d’épargne… au moins de précaution, et nous, de l’absence du moindre objet d’art, du moindre bijou (une strip-teaseuse ne conserve pas ses bijoux). Franchement, ce n’était pas la peine de nous imposer ce spectacle pour faire brusquement l’obscurité lors du dénouement. Si nos princes actuels veulent culpabiliser les riches, ils devraient se souvenir que « pour monter au mât de cocagne, il faut avoir le derrière propre », et que « ce n’est pas la richesse qui est un scandale, mais la pauvreté » (Jacques Attali… à peu près).