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Renault et Nissan : même diagnostic, même solution

Est-ce l’heure du tournant stratégique pour les deux constructeurs ? Du côté des deux entreprises, en tout cas, on semble renier la stratégie mise en place pendant des années et incarnée par Carlos Ghosn.

Une façon de tuer le père ou alors cette stratégie était-elle vraiment vaine ?

 

La raison de la déroute de Nissan – qui avait vu fondre son résultat comme au soleil bien avant la crise ? Le nouveau directeur général du constructeur met clairement à mal la stratégie précédente établie par Carlos Ghosn. « Pendant des années, nous avons été concentrés sur des objectifs de volumes trop importants. Cela s’est fait au détriment de nos prix. (…) Nous allons arrêter de fixer des objectifs inatteignables et viser des volumes beaucoup plus réalistes » a déclaré Makoto Uchida.

Le problème de la stratégie Ghosn ? Les capacités de production ont été portées à leur maxiumum, Carlos Ghosn ambitionnait les 10 millions de voitures vendues annuellement pour l’Alliance, mais c’est bien au-dessus de la demande réelle. Et encore plus quand la planète traverse une crise économique.

« Actuellement, nous disposons d’une capacité de production de 7,2 millions de véhicules par an, mais nous devons nous rapprocher plutôt des 5 millions » continue le nouvel exécutif.

 

 

Il en est de même du côté de Renault. Si la polémique s’est enflammée la semaine dernière sur des fermetures d’usines, à Maubeuge ou en Bretagne, c’est qu’actuellement, les capacités et les lignes de production étaient supérieurs à ce que le groupe a réellement besoin. Même la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, s’était essayée à l’exercice mais s’était emmêlée les pinceaux, en confondant capacité de production, pour Renault, elle est de 6 millions de voitures par an, et voitures réellement produites, qui est plutôt de 3 millions. Ce qui fait qu’il y a des coûts, de structures, de personnels non utilisés qui pèsent sur les deux constructeurs. Il va falloir ajuster la capacité à la production réelle, puisque la demande n’a que très peu de chances, dans l’environnement actuel de croître autant. L’heure est aujourd’hui à l’optimisation, à la rationalisation et aux restructurations.

Sahara Cohen

Comments

  • Anonyme
    juin 8, 2020

    4.5

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