Renault : la dernière chance ?
5 milliards d’euros : la crise déclenchée par la pandémie est si dévastatrice sur l’offre et la demande de véhicules que les remèdes sont tout aussi exceptionnels.
L’Etat pour sauver une des entreprises les plus emblématiques de France. Il y est déjà actionnaire avec 15% du capital et est appelé à la troisième opération de sauvetage depuis l’après-guerre. En 2008, déjà, Renault avait obtenu un prêt exceptionnel de 3 milliards d’euros.
En 2020, ce sera donc cinq milliards d’euros, prêtés par un pool bancaire mais garantis à 90% par l’Etat, mais qui ne suffiront peut-être pas à sauver le constructeur automobile Renault.
« Renault pourrait même disparaître s’il ne parvient pas à se réadapter après la crise du coronavirus » a affirmé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
L’usine française de Flins est en danger, et plusieurs autres sur le territoire français comme à l’international. Le président de l’Alliance Renault Nissan, Jean-Dominique Senard, travaille d’arrache-pied sur un nouveau plan stratégique avec le soutien du gouvernement français, et l’appui de son nouveau directeur général, l’italien Luca De Meo. A la clé des réductions de coût, mais aussi très sûrement un plan de licenciement.
Car pour la première fois, l’Etat pourrait abdiquer : il ne demanderait pas à Renault de ne pas fermer d’usine, même en échange de la garantie de prêt. En échange de capitaux publics, l’entreprise ne prendrait aucun engagement sur le front du maintien de l’emploi
Hélène Samson
Anonyme
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