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Renault, sans ambition et sans passion

Quelle est l’entreprise du CAC 40 qui s’est pris le plus gros gadin depuis un an ? Quelle est l’entreprise de l’indice parisien qui vaut aujourd’hui le moins d’argent ?

A ces deux questions, la réponse est la même : Renault. Le constructeur automobile a vu son cours de bourse fondre comme neige au soleil. L’entreprise n’est à ce jour valorisée que 6 milliards d’euros. C’est plus de deux fois moins que son concurrent direct français PSA.

 

Il est bien loin le temps où Carlos Ghosn avait emmené le groupe français, et son alliance avec les Japonais Mitsubishi et Nissan au sommet de l’automobile mondiale. Le but était alors de vendre plus de 10 millions de voitures par an, de s’allier avec Google pour construire la voiture autonome et de penser aux services qu’offrait la voiture partagée. On était bien loin des questions de primes à l’achat d’une nouvelle voiture en cas de mise au rebut d’un ancien véhicule proposées par le plan Macron pour l’automobile.

 

Aujourd’hui, non seulement Renault va mal, mais Renault est engouffré dans un mariage sans amour avec Nissan. Les deux constructeurs sont liés par l’Alliance, mais dans la réalité, les hommes et femmes des deux entreprises ont bien du mal à coopérer et entreprendre des projets communs. Le nouveau plan stratégique devrait proposer la nouvelle direction ces prochains jours, n’est rien de moins que le prolongement des plans Ghosn, le charisme, l’ambition et la poigne en moins. C’est en même temps la seule chance de remettre l’Alliance sur pied, mais il manquera toujours le maillon fort le liant entre le français et le japonais : Carlos Ghosn.

Hélène Samson

Hervé Gillé est Sénateur de la Gironde, membre de la commission aménagement du territoire et développement durable

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