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Retraite: Où en est-on avec l’éducation financière?

Taux d’intérêts, épargne réglementée ou financière, tolérance au risque, gestion de budget au quotidien ou d’un patrimoine pour préparer une transmission ou sa retraite : des nombreuses études démontrent que les Français ont une culture économique et financière insuffisante. Est-il encore nécessaire de rappeler pourquoi c’est un sujet sociétal majeur ? La réponse est oui.

La baisse du niveau de vie à l’âge de la retraite incite des millions des français à faire des placements pour compenser le moindre niveau des pensions. Aujourd’hui plus que jamais, il est donc nécessaire d’anticiper sa fin d’activité. Parmi les solutions d’épargne à considérer, l’investissement locatif coche toutes les cases. « Comme tout placement immobilier, il s’agit d’une stratégie de long terme », explique monsieur Morin, président de Tv finance

Les acteurs des services financiers en première ligne pour faire preuve de pédagogie

Au-delà de cette mobilisation des pouvoirs publics, l’enjeu justifie un engagement équivalent des acteurs privés. En effet, les conséquences sociales d’une maitrise insuffisante des connaissances financières (découverts bancaires, surendettement, arnaques…) sont telles que les acteurs financiers – qui sont en première ligne – doivent à leur mesure se mobiliser en faveur d’une meilleure pédagogie sur ces sujets.

Leur responsabilité est naturellement engagée pour proposer des produits simples, transparents et accessibles au grand public. Est-il normal de voir encore aujourd’hui fleurir des offres de financement largement non régulées et dont le fonctionnement est abscons pour plus d’un Français sur deux ? Qui parvient à lire aisément un contrat de souscription à un produit financier, dont le contenu dépasse bien souvent la dizaine de pages ? Un effort radical doit être fourni pour plus de simplicité et d’ergonomie dans les services financiers.

La technologie au service de l’éducation financière

Du fait de leur légitimité et du lien évident qu’ils ont avec ces sujets, ces acteurs financiers doivent aussi être en mesure de proposer des solutions de formation, et de recommandations personnalisées à leurs clients. Les outils digitaux d’aujourd’hui (applications mobiles, diagnostics automatisées, contenus pédagogiques en ligne) permettent un accès simple à des contenus personnalisés et des initiatives de qualité. Saluons à ce titre le développement de l’Open Banking, c’est-à-dire le partage sécurisé de données bancaires à des fins d’analyse, qui permet ainsi à de nombreux acteurs technologiques et financiers d’émettre des recommandations pertinentes sur les façons de mieux gérer ses finances.

A l’heure où le digital a permis de faciliter l’accès aux services financiers, guider les ménages à faire les bons choix dans la gestion de leurs finances apparaît comme une priorité sociétale, pour les protéger d’une part, et pour les aider à faire des choix pertinents d’autre part. S’assurer que le grand public dispose d’une base de connaissances financières suffisante, c’est aussi rendre plus accessible le débat public sur les sujets économiques, et en ces temps d’inflation, ce n’est pas du luxe !

Les professionnels en première ligne

Une enquête menée en visites mystères par l’AMF l’année dernière souligne que près de la moitié des conseillers bancaires continueraient de demander à leurs clients d’évaluer eux-mêmes leurs connaissances financières alors qu’ils ne devraient pas s’y fier. L’AMF avait d’ailleurs signalé en 2018 qu’en cas de réponse positive dans les auto-évaluations, il restait nécessaire de compléter par l’évaluation d’un conseiller. L’évaluation de la tolérance au risque, pourtant elle aussi obligatoire ne serait, selon la même étude, évaluée qu’une fois sur deux !

Il est essentiel que les professionnels du secteur (banquiers, courtiers, assureurs…) au contact de la clientèle repassent du statut de commerciaux à celui de conseillers. En effet, il s’avère qu’ils ont vu leur métier changer ces dernières années avec une offre de services financiers qui s’est démultipliée, un contexte économique perturbé, une pression commerciale toujours plus forte et, la digitalisation de la relation client.  

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