SAINTE CATHERINE: ETRE CELIBATAIRE PEUT COUTER CHER
Aujourd’hui, la tradition des Catherinettes, souvent mal vécue par les jeunes femmes concernées, est en train de disparaitre. Après avoir été vécu comme une « tare », le célibat est aujourd’hui de plus en plus répandu et vu comme un choix de vie. En 2012, 38,8 % des hommes et femmes de plus de 15 ans en France étaient enregistrés par l’Insee comme « célibataires ». Les hommes célibataires sont aujourd’hui plus nombreux que les femmes selon les statistiques : 42,4 % contre 35,5 %.
Les hommes célibataires ont d’ailleurs eux aussi leur Saint patron. Il s’agit de Saint Nicolas. Et cette fois, il ne s’agit pas pour eux de porter une « coiffe » mais une « crosse »
Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d’une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. Ainsi l’expression « elle va coiffer sainte Catherine » signifiait que la jeune femme en question n’avait toujours pas trouvé de mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout ».
Elle était alors appelée « reine Sainte-Catherine ». Les hommes, dans quelques régions, pouvaient aussi implorer sainte Catherine, mais c’est beaucoup plus rare. Ils étaient alors appelés « roi de la Sainte-Catherine » ou « roi Sainte-Catherine ».
Actuellement, dans certaines régions, il arrive que l’on rencontre le 25 novembre des jeunes femmes portant des chapeaux multicolores (où dominent parfois le vert et le jaune) visiblement fabriqués pour la circonstance. Ce sont des catherinettes qui fêtent gaiement l’événement.