Sarkozy en direct sur France 2 et TF1
Le président Nicolas Sarkozy sera en direct sur France 2 et TF1 jeudi soir pour une émission spéciale consacrée à la crise de la dette dans la zone euro, ont annoncé mardi 25 octobre les présentateurs du 20 heures des deux chaînes, confirmant une information du Figaro, en début de semaine.
Nicolas Sarkozy « sera l’invité exceptionnel d’une émission consacrée à la crise jeudi dès 20 h 15 », « il répondra en direct de l’Elysée aux questions d’Yves Calvi pour France Télévisions et de Jean-Pierre Pernaut (TF1) », a indiqué le présentateur de France 2. Voilà plus de huit mois que le chef de l’Etat n’était pas intervenu à la télévision. La dernière émission toute entière consacrée au président de la République, « Paroles de Français », avait eu lieu sur TF1 le 10 février. Il avait alors été interrogé par un « panel » de Français retenus par la chaîne privée.
AU LENDEMAIN DU SOMMET DE L’UE, SIX JOURS APRÈS L’INVESTITURE D’HOLLANDE
La prestation télévisée du président de la République interviendra au lendemain d’un deuxième sommet, crucial, sur la crise de la dette à Bruxelles, après celui de dimanche, au cours duquel les dirigeants de la zone euro, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en tête, espèrent mettre sur la table des solutions susceptibles de mettre un terme à cette crise, provoquée par les déficits abyssaux des pays de la zone. La nouvelle séquence bruxelloise est d’autant plus attendue que c’est l’avenir de la zone euro qui est en train de se jouer, de l’avis des responsables et experts européens.
Ce sera également la première interview télévisée de M.Sarkozy depuis la fin de la primaire socialiste et l’investiture, samedi, de François Hollande comme candidat officiel du parti socialiste à l’élection présidentielle en 2012 qui pourrait voir s’affronter les deux hommes.
Depuis 2007, la majorité a dû composer avec un paradoxe : elle est tenue par la promesse martelée par Nicolas Sarkozy de ne pas augmenter les impôts mais a pourtant dû trouver des recettes nouvelles pour tenter de résorber un déficit endémique, aggravé par la crise déclenchée en 2008.
Cette promesse n’a finalement pas été tenue. Une rupture qui pourrait se justifier, en premier lieu par la crise. Mais l’Elysée n’a pas souhaité assumer de changement de cap et a continué à marteler qu’il refusait « absolument la perspective d’une augmentation générale des impôts » (discours de Nicolas Sarkozy au Conseil économique, social et environnemental, le 14 janvier 2011). Un refus martelé de nombreux discours, comme le montre une simple recherche sur le site de l’Elysée.
Troisième homme surprise du premier tour de la primaire socialiste avec 17% des voix, M. Montebourg, qui s’est prononcé pour François Hollande, a « décidé de bâtir un +think tank+ (club de réflexion) qui organisera la discussion avec les intellectuels » lui ayant apporté leur soutien, comme Emmanuel Todd ou Michel Onfray.
« Je vais aussi lancer une université populaire itinérante qui animera ces débats et fera vivre des idées qui ont toute leur place, aujourd?hui, dans le débat public », ajoute le chantre de la « démondialisation ».
M. Montebourg annonce par ailleurs la création, en Saône-et-Loire, d’une « école de formation politique des cadres de la +Nouvelle France+ ».
Elle proposera « des sessions pour les militants socialistes et ceux des autres partis de gauche de la +Nouvelle France+, où ils viendront se former aux idées de demain pour ensuite porter ces propositions dans la société, au sein de leur association, de leur parti, etc. », explique-t-il.
« Nous allons également, dans les semaines qui viennent, lancer une revue en ligne pour alimenter ce débat », souligne M. Montebourg.
« Avec la démondialisation, au-delà du score arithmétique des primaires, nous avons remporté une bataille culturelle. Ces idées sont en train de faire le tour du monde et elles vont infléchir beaucoup de choix politiques », assure-t-il.