SARKOZY: SON OMBRE PLANE SUR LES MUNICIPALES
La véritable raison des fuites des enregistrements de Patrick Buisson trouve-t-elle son origine dans un différend purement privé et financier qui opposerait trois personnes : Patrick Buisson, Jean-Sébastien Ferjou et une tierce personne ? Contactés par Valeurs Actuelles, des proches de Jean-Sébastien Ferjou, directeur du site Atlantico, affirment que c’est une tierce personne, qui aurait pu se procurer de manière non autorisée les enregistrements.
Selon un proche de Jean-Sébastien Ferjou, cette tierce personne avait promis au patron d’Atlantico, dont elle serait « très proche », de lui livrer les bandes sonores en exclusivité. Un règlement de comptes personnel basé sur un différend d’ordre financier serait donc la vraie raison de ces révélations, loin de tout calcul politique.
Ainsi, on peut lire sur Valeurs Actuelles : Des proches de Jean-Sébastien Ferjou, directeur du site Atlantico, affirment que c’est une tierce personne, qui aurait pu se procurer de manière non autorisée les enregistrements. Selon un proche de Jean-Sébastien Ferjou, cette tierce personne avait promis au patron d’Atlantico, dont elle serait « très proche », de lui livrer les bandes sonores en exclusivité.
Un règlement de comptes personnel basé sur un différend d’ordre financier serait donc la vraie raison de ces révélations, loin de tout calcul politique. Patrick Buisson est la personne qui a véritablement mis en selle Jean-Sébastien Ferjou, le directeur d’Atlantico. Effectivement, jusqu’à une période récente, les informations majeures qui nourrissaient le site d’Atlantico provenaient directement de Patrick Buisson ». Suite à cette révélation, Atlantico porte plainte contre VA. L’hebdomadaire y a répondu par un communiqué.
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Autre épisode de ce feuilleton (la réalité dépasse-t-elle la fiction ?), Sarkozy aurait été placé sur écoutes téléphoniques en 2013 par des juges enquêtant sur un éventuel soutien financier de la Libye pour sa campagne présidentielle de 2007, selon « Le Monde », qui estime que ces « enregistrements pourraient mettre au jour un scandale d’Etat ». Une conversation entre Nicolas Sarkozy et son avocat serait à l’origine d’une enquête judiciaire lancée fin février pour trafic d’influence. Sarkozy ainsi que deux de ses ministres de l’Intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux, auraient été placés sur écoutes téléphoniques après la décision des juges Serge Tournaire et René Grouman.
Ces derniers l’ont prise après qu’une information judiciaire pour « corruption » a été ouverte à Paris en avril 2013, révèle le quotidien du soir sur son site Internet ce vendredi matin. Cette information vise « un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007 ». Grâce à ces écoutes, les enquêteurs auraient découvert que Nicolas Sarkozy disposait d’un « second portable, enregistré sous un nom fictif », qui lui aurait permis d’échanger avec un « autre téléphone mobile acquis avec une identité d’emprunt », celui de son avocat Thierry Herzog.
Concrètement : depuis avril 2013, les juges Serge Tournaire et René Grouman enquêtent sur un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.Qu’entendent-ils ? Des conversations entre Brice Hortefeux et Christian Flaesh, ancien patron de la police judiciaire de Paris, révélant leur gênante proximité. Après cet épisode, les juges constatent aussi que Nicolas Sarkozy devient moins bavard sur son téléphone officiel.
Ils découvrent alors que l’ancien président a un autre téléphone portable, enregistré sous un autre nom, qu’ils placent également sur écoute. Ils découvrent enfin l’existence d’un troisième portable, acheté et utilisé par son avocat, Me Herzog, afin d’échanger en toute confidentialité avec son client. Les juges découvrent également que l’ancien président et son conseil sont très bien renseignés sur une procédure en cours.
Les conversations entre Sarkozy et Herzog auraient montré, selon « Le Monde » qu’ils étaient très bien informés sur la procédure en cours à la Cour de cassation. Car à l’époque, au sein de la haute juridiction se jouait en effet, rappelle « Le Monde », « un épisode crucial » : elle devait « dire si la saisie des agendas privés et officiels de Nicolas Sarkozy, au cours de l’enquête Bettencourt, était licite ou non ».
Or ces agendas sont aussi « décisifs dans l’affaire Tapie/Lyonnais ». Les écoutes montreraient que c’est l’un des plus hauts magistrats français, Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, qui renseignait les deux hommes. Dans le même temps, l’avocat de Nicolas Sarkozy lui confie que « Gilbert Azibert serait ravi de bénéficier d’un coup de pouce professionnel », en étant nommé à Monaco. Concrètement : être nommé à un poste de conseiller d’Etat à Monaco.
Informé par les juges de ces conversations, le tout nouveau parquet national financier aurait ainsi, le 26 février 2014, « ouvert une information judiciaire pour « violation du secret de l’instruction » et « trafic d’influence » ». Deux juges, Patricia Simon et Claire Thépaut, auraient alors été saisis pour « savoir si et comment Nicolas Sarkozy a eu vent des écoutes téléphoniques le visant » et « s’il a vraiment favorisé la carrière de Gilbert Azibert », lance « Le Monde ».
C’est dans ce cadre-là que le 4 mars, comme l’a révélé « L’Express », une série de perquisitions a été menée par plusieurs juges, dont Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, qui enquêtent aussi sur l’affaire Tapie. Ces perquisitions concernaient les bureaux et domiciles de Gilbert Azibert et de l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog.
Sarkozy a-t-il été mis au courant sur les écoutes des juges ? A-t-il aidé Gilbert Azibert à obtenir son poste à Monaco ? Les juges ont perquisitionné aux domiciles et aux bureaux de Gilbert Azibert à la Cour de cassation et aux domiciles et aux bureaux de Me Herzog. Plusieurs juges de la Cour pourraient être entendus.
J.CUESTA