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Aujourd’hui, j’accompagne au quotidien Gérard Lannelongue, un conseiller municipal de l’opposition et président de la commission des finances.

SEBASTIEN AVALLONE :  » JE SERAI AVANT TOUT LE PORTE-PAROLE DES MONTPELLIERAINS DE MON CANTON »

S. AVALLONE dans son bureau

S. AVALLONE DANS SON BUREAU

Ce jeune homme de 24 ans  est candidat aux élections départementales de mars 2015 et il représente  le 3èmecanton de Montpellier pour l’UMP. Dans le milieu politique local depuis 2008, Sébastien Avallone semble déjà posséder toutes les qualités d’un fin stratège, voire d’un animal politique redoutable. Démonstration.  

 

Comment devient-on à 24 ans candidat UMP aux prochaines élections départementales et alors qu’il y a quelques mois, vous étiez encore un des colistiers de la Liste « Ici c’est Montpellier » conduite par Jacques Domergue, candidat UMP lors des élections municipales de Montpellier de mars 2014 ?

Cela fait déjà deux ans que je suis collaborateur à la mairie de Montpellier, où j’ai accompagné les élus au conseil municipal ; c’est-à-dire la préparation de la campagne municipale, la préparation de l’association Montpellier Métropole 2014, la préparation du programme et tout ce qu’il y a eu autour du conseil municipal comme les relations avec la presse, le travail sur les délibérations. Et puis j’ai contribué au raisonnement politique du groupe. J’ai fait ce travail de l’ombre pendant deux ans. Précédemment, j’avais eu un travail encore plus de l’ombre, celui d’être un simple militant qui se bat pour ses idées.

Pendant la campagne des élections municipales, je pense avoir commencé à faire mes preuves auprès de ma famille politique. Je ne crois pas que mon jeune âge soit un frein à cette volonté, d’autant que je me présente dans un quartier que je connais parce que j’y habite au quotidien. C’est là l’intérêt de ma candidature.

 

Est-ce que votre parcours universitaire est aussi stratégique que votre approche politique ?

Il est vrai que je me suis engagé en politique quelque mois après mon entrée à la faculté. Au départ, c’était plus pour des raisons de curiosité, je n’avais pas d’attache particulière. J’étais passionné lorsque je regardais des débats politiques. C’est vrai que j’étais émerveillé par le talent d’orateur de certains, notamment en 2008 lorsque je regardais les discours de Nicolas Sarkozy. C’est quelqu’un qui a une force de communication que j’admire et cela correspond au moment où je me suis engagé. C’est vrai aussi que mon engagement politique m’a amené à être davantage intéressé par les matières de droit public, notamment la gestion politique. D’ailleurs dans la foulée, j’ai suivi une formation de magistère de droit public pour me spécialiser davantage. Cela m’a ensuite permis de faire un Master 1 en droit public général, un Master 2 en contrat public ; et depuis cette année, je suis un Doctorat de finances publiques dont la thèse porte sur la performance des finances dans les collectivités locales.

L’angle de mon travail universitaire concerne la loi organique de 2001, relative aux lois de finances faites pour les finances de l’Etat. Selon moi, cette loi n’est pas allée au bout de la logique de performance, notamment du point de vue de la gestion des collectivités locales. La seule obligation que l’on a au niveau local est d’avoir des ratios financiers, mais pas de ratios de performances. Rien n’est fait sur l’utilité des politiques publiques locales, contrairement à ce qui doit se faire au niveau de l’Etat. Mon angle de recherche s’accorde avec  un engagement local.

Je crois que le Droit ne peux pas être déconnecté de la réalité de la gestion quotidienne.

Comme les impôts utiles ne peuvent pas être déconnectés de la réalité de la vie des gens.

Un juriste doit être également proche de la réalité de l’application de son droit et comment ne pas être plus proche de la réalité des finances publiques qu’en travaillant à l’intérieur d’une collectivité locale qui manie chaque jour des finances publiques. Aujourd’hui, j’accompagne au quotidien Gérard Lannelongue, un conseiller municipal de l’opposition et président de la commission des finances. Nous avons l’occasion de discuter avec l’adjoint aux finances de la mairie et de lui faire des propositions pour faire évoluer les finances de la collectivité. Alors, bien sûr, nous ne sommes pas aux commandes. Cet adjoint fait bien sûr ce qu’il veut de nos propositions, mais au moins on a cette oreille-là à l’intérieur de la collectivité. On peut faire des propositions.

Quel est votre projet politique pour les départementales de mars 2015 ? Que proposez-vous de nouveau aux Montpelliérains ?

Je m’adresserai bien sûr aux électeurs de mon canton. Il faudrait déjà dire aux Montpelliérains et aux personnes qui habitent dans le troisième canton de Montpellier, où je me présente, que les compétences d’un département sont les collèges et leur gestion, les routes départementales, le social, les pistes cyclables, les transports scolaires, un peu le sport et la jeunesse.

Les Montpelliérains et les Français qui s’intéressent à ces élections doivent savoir que tout ceux qui leur parleront d’immigration, de sécurité au sens large, de police lors de ce scrutin vont leur mentir. Un conseil départemental (ndlr ex-conseil général) n’a pas de prise sur les questions nationales. Je ne leur expliquerai pas que je vais construire un collège car je ne pourrais pas le faire tout seul. Je le ferai avec le reste du conseil départemental.

L’axe principal que les Montpelliérains de mon canton auront à connaître est, qu’en tant que conseiller départemental, je serai avant tout leur porte-parole. Le reste est de la théorie.

Aujourd’hui, aucun des autres candidats n’est dans cette démarche-là, celle d’être à l’écoute des gens et de faire remonter les problématiques qui se posent à eux. Je crois que le plus important est d’être à l’écoute des habitants de mon canton et d’attirer l’attention, comme cela a pu se faire pour les problèmes de propreté des Halles Jacques Cœur ou pour des problèmes d’animation sur le parvis de l’Hôtel de ville. C’est aussi mon rôle de répondre aux riverains de Richter qui s’inquiètent de la paupérisation du commerce. C’est mon rôle de répondre aux inquiétudes des habitants des Marelles qui manquent d’équipement. C’est mon rôle d’écouter les doléances, de faire des propositions et de les relayer. Le rôle du politique est de trouver des solutions, sans stigmatiser qui que ce soit.

Allez-vous avoir le temps de tout faire, mener à bien votre thèse et votre mission de conseiller départemental ?

Aujourd’hui, j’ai pris l’habitude d’avoir une vie très rapide. Au mois de mars 2015, date des élections départementales, j’arrêterai mon travail de collaborateur à la mairie et à l’agglomération de Montpellier. Je continuerai bien sûr de m’intéresser à ce qui se passe au conseil municipal de Montpellier mais je ne serai plus un de leur collaborateur. Dans tous les cas, si cette élection devait mal se passer, ce que je n’envisage pas à l’heure actuelle, j’ai un projet professionnel. Je suis élève avocat par ailleurs. J’ai construit autour de mes études un projet professionnel, qui tourne autour du droit public. Dans quelques mois, si tout se passe bien, je serai avocat.

On peut aussi être élu et avoir un métier à côté, comme beaucoup d’élus locaux. En revanche, j’arrêterai de travailler à la mairie de Montpellier, que je gagne ou que je ne gagne pas.

Comments

  • Anonyme
    mars 8, 2021

    0.5

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