Septimanie et Languedoc-Roussillon
Le mot est attesté pour la première fois dans une lettre de l’évêque de Clermont-Ferrand Sidoine Apollinaire, datée de 472. Il écrit : « Fiez-vous notamment aux Goths qui vont bien souvent jusqu’à montrer du dégoût pour leur Septimanie, pourvu qu’ils prennent possession de ce coin de terre [l’Auvergne], même dévastée, qui est l’objet de leur envie. ».
Il est d’ailleurs le seul au Ve siècle à l’utiliser et, qui plus est, une seule fois dans toute son œuvre conservée. Il utilise sans doute un néologisme, créé par imitation du nom de la province romaine voisine de Novempopulanie, lequel signifie « le pays des neuf peuples ». L’acception restreinte du nom rémanent de Septimanie s’est ultérieurement renforcée par le souvenir de la présence des vétérans de la septième légion romaine qui auraient occupé la région, ou des sept villes sièges d’importants évêchés qui jalonnaient le territoire : Elne, Agde, Narbonne, Lodève, Béziers, Maguelone et Nîmes. Avec le passage d’Elne et des actuels Roussillon, Cerdagne et Capcir sous influence catalane, la ville d’Uzès est devenue le septième évêché. Les historiens ne savent pas vraiment l’étendue de la région que Sidoine Apollinaire désigne.
La Septimanie ce sont les sept cités qui forment le premier royaume wisigoth en Gaule, les six cités d’Aquitaine (Bordeaux, Agen, Angoulême, Saintes, Poitiers, Périgueux) et leur capitale, Toulouse, avant 507, quand les Wisigoths battus se sont repliés vers la « Narbonnaise ».