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Souvenons-nous de l’excision

Le 6 février était la Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines/ Aujourd’hui, cette pratique est heureusement condamnée dans le monde entier, mais encore largement répandue.

Au Kenya, environ 4 millions de femmes et de filles ont été soumises à des mutilations génitales féminines, selon les Nations unies, même si cela varie fortement en fonction de la région et de l’ethnie – d’un Kenya occidental et central largement non pratiquant à une observation de 98 % dans le nord-est du pays. Interdite en 2011, le président Uhuru Kenyatta s’est engagé à mettre fin à l’excision d’ici 2022. Mais si l’on constate un déclin général au cours de la dernière décennie, ce vice culturel persiste.

La Guinée est l’un des pays où le taux d’excision est le plus élevé au monde, avec près de 97% des femmes qui ont subi des mutilations génitales féminines selon les Nations Unies. Bien qu’elle soit interdite par une loi adoptée en 2000, cette pratique est fortement ancrée dans la tradition et son éradication relève du parcours du combattant.

Le plus grand défi est que ces mutilations génitales sont en fait une cérémonie traditionnelle pour nombre de tribus. Elles font partie de leur culture et il n’est pas facile de supprimer le patrimoine d’une population. Aussi, les praticiens de l’excision en dépendent pour gagner leur vie, ils reçoivent environ 15 euros par coupe, ce qui est encore énorme comparé au pouvoir d’achat. Ce sont des personnes respectées au sein des familles.

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