Syrie: les attaques contre des civils
Les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé du Directeur des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, John Ging, au sujet de la nouvelle flambée de violence à Alep.
Les membres du Conseil se sont déclarés vivement préoccupés par la violence qui continue de faire rage en Syrie et ont condamné tout acte de violence à l’encontre de civils et d’infrastructures civiles, y compris les installations médicales. Ils se sont dits horrifiés par toutes les attaques visant des civils de manière aveugle, y compris les pilonnages et les bombardements aériens au moyen de barils d’explosifs, dont l’emploi aurait été particulièrement fréquent ces derniers jours dans la province d’Alep et dans d’autres zones syriennes, faisant un grand nombre de morts et de blessés parmi les civils, y compris des enfants.
Les membres du Conseil ont rappelé que toutes les obligations imposées par le droit international humanitaire devaient être respectées en toutes circonstances par les parties. Ils ont rappelé en particulier l’obligation de faire la distinction entre populations civiles et combattants et l’interdiction de mener des attaques sans discrimination ou des attaques contre les populations ou les installations civiles. Ils ont demandé à nouveau à toutes les parties de mettre intégralement en œuvre les dispositions des résolutions 2139 (2013), 2165 (2014) et 2191 (2014) du Conseil et la déclaration de son président en date du 2 octobre 2013 (S/PRST/2013/15).
Les membres du Conseil ont réaffirmé que c’était aux autorités syriennes qu’il incombait au premier chef de protéger la population en Syrie et déclaré une nouvelle fois que toutes les parties au conflit avaient la responsabilité principale de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection des civils.
Les membres du Conseil ont condamné la multiplication des attentats terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et des destructions et ont été commis par l’EIIL, le Front el-Nosra et d’autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida; ils ont demandé à toutes les parties de s’attacher à mettre un terme aux actes de terrorisme perpétrés par ces organisations et ces personnes et rappelé que les États devaient veiller à ce que toute mesure prise pour lutter contre le terrorisme soit conforme à l’ensemble des obligations que leur imposait le droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales, et que tous les actes de terrorisme, quels qu’ils soient, étaient criminels et injustifiables, quelles qu’en soient les motivations, le lieu, l’époque et les auteurs.
Les membres du Conseil ont indiqué une fois de plus que la seule solution durable à la crise en cours en Syrie était un processus politique ouvert à tous, dirigé par les Syriens, en vue d’obtenir l’application dans son intégralité du Communiqué de Genève du 30 juin 2012. Ils ont exprimé à cet égard leur plein soutien au rôle et à l’action de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, Staffan de Mistura.