Taïwan : pourquoi les jeunes de Taïwan apprennent à se battre
Les faits : La cheffe des députés américains a atterri mardi à Taïwan, malgré les avertissements de la Chine qui a aussitôt dénoncé l’attitude « extrêmement dangereuse » des États-Unis, en pleines tensions entre les deux géants. Pékin considère Taïwan comme l’une de ses provinces.
Des amis qui savent que je suis à Taïwan m’ont envoyé des messages de plus en plus alarmants : « J’espère que vous avez votre gilet pare-balles avec vous ! « Votre hôtel a-t-il un abri anti-bombes ? »
Ils ont vu la rhétorique cracheuse de feu des médias d’État chinois, notamment le Global Times, et ont conclu que la visite de Nancy Pelosi à Taïwan pourrait très mal se terminer.
En effet, certains universitaires chinois très éminents basés aux États-Unis ont dit la même chose, qualifiant la visite de « téméraire » et mettant en garde contre « pousser Pékin dans un coin ».
Ce n’est pas comme ça qu’on le voit ici.
Freddy Lim est un ancien chanteur de heavy metal et maintenant député du parti au pouvoir. Ces jours-ci, Freddy arbore une coupe de cheveux courte et une chemise élégante, mais des tatouages ressortent toujours sous ses poignets soigneusement repassés.
« Il y a un principe de base que nous accueillons des politiciens de haut niveau comme Nancy Pelosi venant à Taiwan. C’est très important. Ce n’est pas une provocation contre la Chine. C’est accueillir un ami de manière normale, comme n’importe quel autre pays », a-t-il déclaré. la BBC.
C’est un point sur lequel tous les principaux partis politiques de Taïwan sont d’accord.
Charles Chen est député du parti d’opposition KMT (Kuomintang) et ancien porte-parole présidentiel.
« Je pense que cette fois, si la présidente Pelosi peut venir à Taïwan, ce sera un moment crucial pour les États-Unis de montrer leur soutien à Taïwan, à la démocratie taïwanaise », a-t-il déclaré.
Du point de vue de Taïwan, l’arrivée ici du troisième politicien le plus puissant des États-Unis a une énorme signification symbolique. Cela sert également à normaliser ces visites de haut niveau, que Taïwan aimerait voir beaucoup plus (la dernière remonte à 25 ans).
