Terrorisme, extrêmes… Les craintes du patron de la DGSI
Dans un entretien au « Monde », Nicolas Lerner, qui dirige le renseignement intérieur, décrit les nouveaux profils de terroristes potentiels. Si le risque d’attaque djihadiste reste la principale menace, il s’inquiète de la banalisation du recours à la violence à l’ultradroite. En outre, sans parler d’écoterrorisme, il estime que « la manière dont l’ultragauche investit la sphère environnementale est un sujet de préoccupation ».
Terrorisme : « Une résilience des mouvements djihadistes »
« Nous sommes en quelque sorte sur une accumulation des risques, analyse Guylain Chevrier, docteur en histoire, vice-président du Comité Laïcité République. Les extrêmes se répondent dans une forme de radicalisation. On ne parle pas encore de violence terroriste, à proprement parler. Mais il y a un véritable risque que cette violence puisse s’inscrire dans cette menace terroriste. »
Selon Nicolas Lerner, « le djihadisme sunnite, qui est le seul qui ait tué en France ces dernières années, reste la principale menace terroriste à laquelle notre pays est confronté, et ce durablement. »
« Il y a une certaine résilience de ces mouvements djihadistes, confirme Guylain Chevrier. On voit se reconstituer cette mouvance à la faveur des crises locales. Il y a aussi une inquiétude vis-à-vis de ceux sortant de prison. Qu’ils soient passés à l’acte ou pas, nous avons plusieurs centaines d’individus sortis, et une quarantaine vont sortir par an. »