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Traitement contre le coronavirus : le principe de précaution prévaut-il toujours en cas de « guerre »?

Pourquoi ne pas essayer une molécule déjà existante pour lutter contre le Covid-19 ? Une molécule qui serait potentiellement déjà testée et disponible sur le marché. En l’occurrence, il s’agit d’une molécule anti-paludisme connu depuis 70 ans. C’est la déclaration choc d’un médecin, virologue, dans le Sud de la France, le Docteur Raoult, après des tests déjà effectués par les Chinois.

Au centre de l’attention, la chloroquine, plus précisément le phosphate de chloroquine, dans un traitement où il serait administré 2 fois par jour, par dose de 500 mg, pendant 10 jours. Le Dr Raoult l’a utilisé, depuis une semaine, sur 24 patients. Ses résultats, après six jours, 75 % des patients ne sont plus porteurs du virus, alors que seuls 10 % connaîtraient, sans traitement, cette évolution. Efficacité amplifiée, avec l’association d’un autre antibiotique, l’azithromycine.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est déjà entretenu avec Didier Raoult en assurant qu’il avait, par la suite,  » fait remonter à la direction générale de la santé qui est en train de faire toutes les analyses ».

Le problème : les données cliniques encore limitées. Les Chinois ont fait des tests sur 100 personnes, dans 10 hôpitaux différents. En France, c’est donc 24 patients. Si l’on suit la procédure normale, les tests s’effectueront en longueur sur six mois, avec des mises sur le marché de chloroquine spéciale Covid-19 pour le printemps prochain. Autre problème, en cas de surdosage, la molécule peut devenir dangereuse. Elle ne doit pas non plus être utilisée en cas de grossesse. Les conséquences sont donc connues, on peut donc les anticiper.

« En Chine, en Iran, en Corée du Sud, en Arabie saoudite, l’hydroxychloroquine et la chloroquine font déjà partie des protocoles thérapeutiques » explique le Pr Raoult dans sa vidéo. Même si de nouveaux tests seront menés par d’autres équipes indépendantes, explique Olivier Véran, “il est absolument fondamental d’asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec”.

 

Mais, dans une France « en guerre », n’est-il pas urgent de prendre des dispositions plus rapides et plus radicales ? En attendant, Sanofi a proposé d’offrir des millions de doses de plaquenil (son médicament à base de chloroquine) visant à traiter 300 000 patients.

Odette lemoine

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