Ukraine : la France a-t-elle les moyens d’une guerre contre la Russie ? Par Olivier Renault

Les média français, au lieu, de promouvoir des voyages touristiques dans les très jolis pays baltes, pour faire découvrir aux Français ces pays reculés tout en haut de l’Europe en guise d’introduction pour aussi découvrir la Russie, afin de protéger et cultiver la paix entre les peuples, annoncent fièrement que, « dans les pays baltes, l’armée française et ses alliés s’entraînent à la guerre face à la Russie».

La présidence française du Conseil de l’UE se fait, clairement, sous la menace française et des autres membres de l’Otan envers la Russie, un pays, qui pourtant, ne fait que tout organiser pour préserver la paix et colmater les fuites et éteindre les incendies allumés un peu partout à travers le monde par les Etats-Unis et ses vassaux. 

Description froide et dangereuse pour parler de la guerre. Le journaliste du Figaro plante un décor froid et dangereux dans son récit pour parler de la présence militaire française. On ne vient pas pour admirer le paysage ni pour apprendre la langue mais pour faire la guerre dans une nature hostile: «(…) le véhicule blindé léger (VBL) arpente les alentours rapidement et discrètement pour repérer, sur un terrain où se mêlent la neige et la terre, des conifères et les bouleaux squelettiques, des étendues d’eau glacées traîtresses et des routes forestières, les prochaines positions à prendre. Dehors, la température navigue sous zéro et le ciel est clair. La veille, les gifles des rafales de…». Il faut mettre dans la tête du lecteur français que cette zone, qui est proche de la Russie, est mauvaise, hostile. Pourtant, à la vérité, les pays baltes, en hiver ou en été sont de très jolis pays et les bouleaux ne sont pas squelettiques, mais resplendissants. Il se peut que sur cette zone d’entraînement militaire des forces occupantes de l’Otan, à force d’employer des obus et de tirer des munitions et de faire passer des chars, et d’employer des produit nocifs à la nature, ils, pour cette raison, soient squelettiques.

Mot-clef. Le Figaro, en date du 21 janvier 2022, utilise des mots-clefs pour définir la stratégie militaire française dans le territoire balte: «mobilité» ; «rapidement». Comme Observateur Continental le rapportait, citant le site officiel de l’Alliance de l’Atlantique Nord, la France dirige depuis le 1er janvier 2022 les forces de haute alerte de l’Otan pour une durée d’un an, avec les six mois de sa présidence du Conseil de l’UE. Cette formation, officiellement connue sous le nom de Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) de l’Otan, a été créée «en 2014 en réponse aux crises survenues au Moyen-Orient et à l’agression perpétrée par la Russie contre l’Ukraine», écrit l’Otan. Cette formation militaire, la VJTF, disponible en permanence et capable de se déployer en quelques jours afin de défendre tout pays de l’Alliance, est l’élément au plus haut niveau de disponibilité opérationnelle de la Force de réaction de l’Otan, qui compte 40 000 soldats», a précisé le communiqué de l’Otan. 

Observateur Continental expliquait qu’en 2022, la VJTF se composera d’une force multinationale de plusieurs milliers de soldats. S’appuyant sur le 1er régiment d’infanterie et le 3e régiment de hussards, la Brigade franco-allemande, forte de 3 500 soldats, constituera le noyau de cette force. Dirigée par le Corps de réaction rapide, basé à Lille, la Brigade franco-allemande est une unité binationale, qui témoigne du lien solide unissant les deux membres de l’Alliance que sont l’Allemagne et la France, indique l’Otan, et confirme que d’autres pays de l’Otan, dont l’Espagne, le Portugal et la Pologne, fourniront également des forces. Des éléments des forces françaises intégrés dans la VTJF crapahutent, donc, entre des bouleaux squelettiques et dans la neige, tout cela sous la présidence française du Conseil de l’UE, au moment où l’Otan accentue l’envoi de troupes et d’armes sur ce qu’il convient d’appeler le front. 

 L’Otan cherche un nouveau conflit pour élargir son emprise sur des Etats souverains. Emmanuel Macron, qui a déclaré: «Ce que nous vivons actuellement, c’est la mort cérébrale de l’Otan», est étonnant. Au lieu de dire stop à la volonté guerrière de cette organisation politique et militaire qui entraîne la France, mais aussi l’UE, dans un nouveau conflit qui sert les intérêts de Washington, la France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous le commandement de l’Otan. La machine médiatique occidentale, en outre, s’emballe pour parler avec frénésie d’une guerre imminente avec la Russie alors que la Russie ne bouge pas de ses frontières et que les forces de l’Otan dispatchent massivement les soldats de ses pays membres et ses armes (aussi discrètement) sur la frontière avec la Russie. Dès le mois de septembre 2021, Emmanuel Macron qui adore utiliser le mot «guerre», alors que les Français souhaitent vivre en paix et pacifiquement, surtout avec la terrible épreuve qu’ils sont en train de traverser avec la gestion de la Covid-19, évoquait préparer un «Blitzkrieg» pour la présidence française de l’UE.

La Russie, elle, montre toujours de la bienveillance et cherche à préserver la paix en utilisant encore et toujours la diplomatie afin de faire revenir à la raison une élite occidentale qui est en train de refaire les erreurs historiques commises dans le passé en acculant à la guerre une nation souveraine. La France manque de s’inscrire dans les livres d’Histoire en ne prenant pas une position neutre ou antiguerre. Le service presse de l’Otan annonce ce lundi 24 janvier 2022, précisant que le Danemark envoie des F-16 en Lituanie, que les Pays Bas envoient des F-35 en Bulgarie et l’Espagne une frégate vers la mer Noire: «Les Alliés envoient davantage de navires et d’avions à réaction pour renforcer les déploiements défensifs de l’Otan en Europe de l’Est. Un signe fort de solidarité alliée». Plus qu’une guerre, l’Otan joue de la pression pour faire rentrer l’Ukraine officiellement dans l’Otan.

Le 17 janvier 2022, Observateur Continental, informait que l’Otan et l’Ukraine ont signé un rapprochement. La question est de savoir combien de temps la Russie, ce pays pacifiste, va supporter l’agression de l’Otan?

Olivier Renault

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