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Utérus artificiel : la fabrique des bébés du futur?

L’utérus artificiel, ou « appareil de culture d’embryon à long terme », est décrit comme un système contenant des fluides nutritifs dans lequel sont placés des embryons de souris. L’appareil est surveillé par une intelligence artificielle qui peut ajuster les flux de dioxyde de carbone et d’éléments nutritifs, et intervenir sur certains facteurs environnementaux.

L’appareil utilise trois modules optiques à contraste de phase pour surveiller le développement des embryons sans les manipuler, et ainsi optimiser le fonctionnement du système. La nounou artificielle peut également classifier les embryons selon leur état de santé et leur potentiel pour leur développement futur, détecter les anomalies et signaler tout problème majeur à un technicien.

L’ectogenèse : une promesse pas encore réalisée ?

En 2017, une étude menée sur des fœtus d’agneaux était réalisée par des chercheurs de l’hôpital pour enfants de Philadelphie aux Etats-Unis. Un premier pas vers l’ectogenèse, même si le chemin à parcourir pour en faire une véritable alternative à la procréation naturelle semble encore long. Pour le moment, les recherches sur l’ectogenèse sont encore largement limitées, c’est ce qu’explique le gynécologue René Frydman : « Pour l’instant, on est dans une visée académique. Je veux dire par là qu’on cherche à comprendre ce qui fait qu’un embryon s’implante ou ne s’implante pas. »

La sociologue et professeure à l’Université de Montréal, Céline Lafontaine, appuie ses propos en expliquant qu’« aujourd’hui, avec la fécondation in vitro, la fécondation est déjà possible à l’extérieur du corps et on peut maintenir en vie les très grands prématurés dans les couveuses. Donc il reste une période de quelques semaines dans la gestation, de dix-huit semaines, qui n’est pas encore technicisée. »

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