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Nous vivons la 3e Guerre mondiale. Pour sortir vainqueur, il faut miser sur l’éducation

Depuis le 11 septembre 2001 (et sans doute même depuis plus longtemps) le monde, au sortir de la guerre froide avec sa bipolarité idéologique, est rentré en Troisième Guerre mondiale, alors que le qualificatif « guerre » a mis du temps à s’imposer comme évidence.
Une guerre qui nous concerne tous
A la différence des deux guerres précédentes du XX siècle, la guerre, qui se déroule actuellement et qui nous concerne tous, sans aucune exception, n’est pas celle entre les Etats.
Dire que c’est une guerre de civilisations et (ou) de religions serait aussi, à mon avis, une simplification. Au fond, c’est une guerre – ancrée dans l’ADN de notre monde commun, global, aplati, « instantantanéisé » par les réseaux sociaux – des gens contre les gens.
Guerre entre ceux, pour qui la vie est un cadeau à savourer, et ceux, pour qui la vie est une perte de temps. Entre ceux qui, guidés par l’espoir, essaient de construire, de vivre et de faire vivre, et ceux qui, portés la haine, sont « formatés » uniquement pour détruire et tuer.
Une éducation qui change le regard sur la vie et la mort
Les lignes de front ne passent plus par les territoires, mais par les esprits, et par conséquent cette guerre-là (qui sera longue, très longue) ne se gagne pas, fondamentalement, par les armes (pourtant indispensables dans un premier temps), mais par l’éducation.
Une éducation qui change le regard sur la vie et la mort. Qui porte les valeurs exaltant la vie comme un long cheminement vers son épanouissement personnel, au diapason du bien-être de l’Autre.
Une éducation qui sera synonyme d’une existence humaine ayant un sens positif, constructif, triomphant de la perverse absolutisation de la mort précoce et préméditée.
Une éducation, où un professeur ne sera pas un fonctionnaire préoccupé par son plan de carrière et ses publications dans les revues « étoilées », lues dans un entre-soi professionnel microscopique, mais un altruiste libre, animé par l’esprit prométhéen, capable de par son expérience, son regard sur le monde, sa propre trajectoire de vie, d’incarner une référence, un exemple. Offrir une boussole morale. Ouvrir un nouvel horizon enthousiasmant à ses élèves, aux jeunes générations en quête de sens, à la recherche de leur place dans un univers où tout s’accélère, se télescope, s’entrechoque, et où le mal et le bien, l’essentiel et l’accessoire se mélangent dans un tsunami de futilités.
L’urgence : réinitialiser tout le système éducatif
Pour y parvenir, pour gagner cette Troisième Guerre mondiale en cours, il est donc urgent de réinitialiser tout le système éducatif à l’échelle mondiale, en remettant au centre, à l’instar de l’époque de Lumières, l’Etre Humain, indépendamment de sa géolocalisation, sa couleur de peau, ses différences ethniques, confessionnelles, religieuses et autres.
C’est un chantier colossal. Il exige la mutualisation de toutes les synergies qui tirent vers le haut dans un monde devenu irréversiblement horizontal.
La barbarie ne pourra être éradiquée, à terme, que par l’éducation, la principale arme dans la bataille décisive du XXI siècle, celle pour les esprits et les cœurs.

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