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Vu d’Allemagne : une entreprise qui chute et c’est tout le modèle allemand qui perd confiance

Le scandale Wirecard est loin d’être le premier à avoir secoué le monde des affaires allemand. Siemens a été touchée par un scandale de corruption à la fin des années 2000, et Volkswagen a vu sa réputation fortement entachée par le scandale des émissions du « Dieselgate » en 2015.

 

Mais aujourd’hui, la chute dramatique de Wirecard met non seulement mis en lumière une gouvernance d’entreprise malencontreuse, mais remet en question tout le modèle et la réglementation du secteur financier en Allemagne, certains experts décrivant le scandale comme « l’Enron de l’Allemagne ».

 

1,9 milliards de dollars qui disparaissent en un jour du bilan, et c’est toute l’entreprise et toute l’Allemagne qui tombent à terre. Le Financial Times avertissait bien depuis plusieurs mois, mais personne ne semblait y croire. L’Allemagne paraissait invincible.

Aujourd’hui, le cours de l’action de la société s’est effondré de 98% et l’ancien PDG Markus Braun, soupçonné de falsifier des comptes, a été arrêté. Les actionnaires ont entamé une action de groupe.

 

Alors, qui est coupable ? C’est notamment le système de gouvernance allemande qui pose problème, car le conseil de surveillance demandait depuis fin avril le départ du PDG. Des questions sur la BaFin, le régulateur allemand, ont aussi émergé. Trop laxiste, trop absent.

Selon les analystes, on peut aussi se demander pourquoi EY, auditeur et commissaire aux comptes de Wirecard, n’a pas relevé d’irrégularité comptable, alors que celles-ci remontaient à des années.

Sahara Cohen

 

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