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L’épidémie semble marquer le pas de façon importante en France, c’est à ce moment-là que l’application – qui aurait pu nous sauver d’un confinement long et punitif en même temps que sauver des vies – est disponible sur nos téléphones portables. Il aura fallu attendre plus de trois mois, depuis les premières discussions à la mise en service (plusieurs fois repoussée). Mais ne dénigrons pas ce genre d’initiative qui est faite dans le but de protéger la population. Beaucoup d’entreprises se sont unies pour travailler à ce projet d’application santé. On retrouve Capgemini, Dassault Systèmes, l’Inserm, Withings, Orange et elles l’ont fait à titre gratuit, bien que l’Etat paiera les frais de fonctionnement et d’hébergement de l’application.

Une autre polémique, celle sur les données, elle est aussi assez infructueuse. En effet, StopCovid vous géolocalise par le Bluetooth, mais pas plus que Waze ou Tinder. Et comme toute application, le Règlement Général sur la Protection des Données, au niveau européen, interdit au système de les conserver. Il est d’ailleurs précisé que les durées sont gardées 14 jours, soit la durée d’incubation du virus. Et l’utilisateur peut le supprimer de son propre fait.

Sur une base déclarative, un malade du Covid informera l’application, qui effectuera alors une recherche des téléphones qui se sont trouvés à côté de l’utilisateur malade, afin de retrouver leurs propriétaires et de les prévenir. Il ne sera pas fait état de l’identité ou du lieu de rencontre de la personne malade.

Au fond, l’idée pourrait être répliquée pour bien des maladies contagieuses. Du rhume à la grippe en passant par les gastro-entérites. Reste à savoir si l’idée sera adoptée par les principales parties prenantes, les Français eux-mêmes.

Hélène samson