Vu de Paris : Osera-t-on mettre un masque aux chanteurs de l’Opéra de Paris ?
Alors que la saison aurait dû se terminer cette semaine à l’opéra, c’est l’heure des comptes d’une saison désastreuse, qui entraîne l’opéra de Paris à un déficit annuel de 45 millions d’euros, là où d’habitude il y a un équilibre financier.
En cause, les deux mois de la saison perturbée par la grève liée à la réforme des retraites. Les salariés de l’Opéra de Paris se sont érigés contre la fin de leur régime spécial, ce qui a entraîné bon nombre d’annulations de représentations.
Mais surtout, à peine la scène reprise, le coronavirus est venu mettre un terme à la saison.
Confinement et fermeture administrative auront eu raison de l’opéra, qui a annoncé la fin anticipée de la saison, mais a dû continuer de faire fonctionner l’édifice de 1600 salariés et 200 intermittents. Sans aide du chômage partiel, l’Opéra de Paris étant un établissement public.
Aujourd’hui, le déficit est non seulement colossal à éponger, mais l’incertitude demeure quant à la reprise. Pour l’instant, les abonnements pour la saison prochaine connaissent une baisse de 45%, par rapport à leur niveau habituel.
Quelles seront les mesures de distanciation à la rentrée, pour le public mais aussi sur scène où les chanteurs et danseurs doivent évoluer, en sécurité, sans gâcher la magie du spectacle…
Sahara Cohen
