« NON, LA FRANCE N’EST PAS MORTE » Kirikou
Monsieur l’abbé, Monseigneur, chers amis, Mesdames mesdemoiselles Messieurs
Nous voici cette année encore sur cette place funeste où notre roi martyr a perdu la vie, victime du terrorisme révolutionnaire. Or, depuis 1793 la révolution continue…..
« La révolution ! ….. Si nous lui arrachions son masque et si nous lui demandions : qui es-tu ? La révolution répondrait : « Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi mais bien peu me connaissent. Je ne suis ni l’émeute, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni les noyades, ni même la guillotine, ni le terrorisme. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Lénine. Ces hommes –là sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces événements sont des faits passagers mais moi je suis un fait permanent.
Je suis la haine de tout ordre , je suis le chaos, je suis la proclamation des droits de l’homme, je suis la volonté des hommes, je suis l’homme au centre de toute chose, je suis la volonté d’émancipation, je suis la révolte permanente, je suis le renversement, je suis la sédition, je suis la corruption, je suis le mensonge caché sous le masque du progrès, je suis l’orgueil déchaîné, je suis le blasphème, je suis la démagogie, je suis la mort » Mgr Gaume
Les manuels scolaires nous enseignent que la Révolution française a commencé en 1789 et s’est achevée en 1799. Voilà une lecture bien superficielle des choses. Si on considère que 1799 marque la fin des violences révolutionnaires, pourquoi pas ? Tous les grands acteurs des républiques successives de Gambetta et Clemenceau jusqu’à aujourd’hui n’ont pas cessé d’affirmer que la dynamique révolutionnaire est toujours d’actualité. » La révolution est un plan métahistorique, la révolution française n’est pas terminée » affirme récemment Vincent Peillon ministre de l’éducation. Et ce plan ne peut progresser que par le principe du cliquet. Ce phénomène du cliquet permet de passer d’un cran à un autre selon un processus non-rétrogradable. Ce système a un besoin vital de ce que l’on appelle l’alternance c’est-à-dire le passage du pouvoir alternativement d’une formation de droite puis à gauche. Pour le dire autrement droite et gauche sont les deux faces du Janus révolutionnaire
Ainsi la stratégie révolutionnaire, pétrie de dialectique, alterne successivement entre l’avancée sociale, l’attaque sociétale et le faux repli « conservateur » afin de consolider ses conquêtes. La mécanique est implacable et elle dure depuis 250 ans
Aujourd’hui la révolution triomphe, elle a tout, il ne lui manque rien apparemment : elle a des talents, elle a des artistes, des intellectuels, on ne compte pas les hommes de valeur qui la louent. Elle a tous les moyens humains, elle a le pouvoir dans les écoles, les medias, la politique, les institutions. La révolution est là encore, tout autour de nous. Mais elle n’a pas réussi à triompher des esprits libres, du petit nombre qui vient chaque année témoigner dans la dignité, la paix et l’ordre. Et tant que nous pourrons nous réunir ainsi chers amis dans le recueillement et la mémoire de notre roi, la révolution n’aura pas tout à fait triomphé !
C’est pourquoi ce rendez-vous du 21 janvier est-il si important car si nous avons perdu des batailles depuis le 21 janvier 1793, mais nous n’avons pas capitulé
Aussi nous devons affirmer notre foi royaliste dans un esprit de vérité : sans arrogance, sans violence mais avec détermination. De grâce ne nous complaisons pas dans des postures de survivants : ne nous laissons pas enfermer dans une citadelle comme des exilés de l’intérieur ! revendiquons haut et fort notre foi en la France royale : Non, la France n’est pas morte, c’est la république qui est en phase terminale osons dire que la France est un royaume ! et gardons-nous de ressembler à ces assiégés qui dans un château-fort, pont-levis levé, se contentent de jeter de temps à autre une pierre par-dessus les remparts.
Nous sommes là, justement sur cette place pour dénoncer encore et encore le sortilège de la révolution, pour réveiller cette pauvre France soumise au charme ensorcelant d’une subversion qui prend le masque de Marianne . Vive le roi, vive la France !
