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« 60 MILLIARD D’ECONOMIE! » D’AGNES VERDIER-MOLINIE

Ce n’est plus soixante milliards d’euros d’économies sur les dépenses publiques qu’il faut réaliser sur la durée du quinquennat, comme l’a annoncé François Hollande, mais soixante milliards chaque année, si on ne veut pas voir notre système s’effondrer !

Réduire les dépenses publiques ? Oui, c’est possible. C’est encore possible. Mais plus pour très longtemps. Et pas n’importe comment. Quels sont nos coûts les plus élevés par rapport à nos voisins européens ? Les coûts de production, c’est-à-dire que nous payons pour que notre administration puisse fonctionner. Ces coûts peuvent être réduits sans qu’il y ait à toucher aux prestations sociales distribuées aux Français. Quand notre pays dépense 27,7% de sa richesse nationale à produire ses services publics, les pays de l’Union européenne dépensent 24,9%, sans différence notable en termes de qualité du service public et de niveau des prestations. La différence entre ces deux chiffres ? 60 milliards d’euros, qui pourraient donc être économisés chaque année à un horizon de sept ans si l’effort commençait dès 2013 !

Il faut sauver le service public, préserver son efficacité et économiser dans le même temps sur son fonctionnement. Sinon, c’est notre État tout entier qui coulera. 60 milliards d’économies sur les coûts de production de nos services publics, c’est possible : 18,5 milliards au niveau de l’État, 11,6 milliards au niveau des collectivités locales et 29,9 milliards au niveau des dépenses sociales. Et ce d’ici à 2021. Nous pouvons garder des services publics de qualité si nous engageons la réforme nécessaire

Un nouveau livre qui s’attaque à la façon dont est géré l’État en dévoilant la face cachée du secteur public. Pour nous protéger, l’État, les collectivités locales et la Sécurité sociale sont prêts à tout, même à nous spolier. Grâce à la mise en commun de nos impôts et de nos cotisations, nous avons les services publics parmi les plus onéreux d’Europe. Mais sont-ils pour autant efficaces ? Plus la France s’enfonce, plus nous renforçons le modèle de l’État-social qui nous ruine, et plus nous avons peur de le réformer. Un rapport secret de l’inspection des finances, commandé avant l’alternance, dressait pourtant la liste des économies possibles pour redresser le pays. Aujourd’hui, malheureusement, toute perspective de création de richesses est cassée, l’avenir est sombre : chômage de masse, travail au noir, dette publique, précarité croissante. En même temps, ceux qui veulent réformer sont broyés par la machine administrative qui protège ses intérêts. Alors que les indignés de tout poil nous disent que notre sécurité sociale et les acquis de 1945 auraient régressé, les chiffres disent exactement le contraire : notre système n’a jamais été aussi généreux malgré les modestes tentatives actuelles pour le réformer. Ce livre ouvre les yeux sur un modèle qui doit changer s’il veut survivre.

Comments

  • Plont
    mars 2, 2013

    Malheureusement la réforme de la grande métropole de Marseille ne tend pas vers des économies. La réforme territoriale initiée par N. Sarkozy partait dans ce bon sentiment avec plus d’efficacité. Reprise par Mne. Lebranchu du gouvernement socialiste, l’entité va coûter encore plus cher à la communauté. Ceci sous la pression des élus qui ne voulaient pas perdre leurs indemnités. Actuellement, les diverses inter communautés englobant ce territoire du sud comptent 150 élus rémunérés pour certains jusqu’à 3.000 euros/mois sans compter les notes de frais. Par exemple il y a 22 vice présidents à l’agglopole Provence de la région de Salon de Provence; 1 pour 6000 habitants. C’est 10 de trop ce qui me fait penser que nos élus sont plus enclin à protéger leurs prérogatives que de travailler pour le bien de la France et cela, malgré les conseils avisés des experts économiques qui dénoncent tous ces gaspillages.

  • Michel BONNET
    mars 6, 2013

    Bonjour madame ; Je viens de vous écouter sur R.M.C. Je suis outré, je n’ai pas de mots assez forts pour décrire le DEGOUT et la HAINE que m’inspirent les « politiques ». J’ai passé trente ans de ma vie professionnelle à les arroser, je sais donc PARFAITEMENT de quoi je parle. Soyons toujours plus nombreux/ses à nous préparer au combat contre cette gangrène.

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