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Élections présidentielles au Brésil : une transition mouvementée Par Maya Cottet-Emard

Après une victoire serrée aux élections présidentielles, la transition est lancée. Luis Inacio Lula da Silva – dit Lula – dispose de deux mois avant sa prise de fonction pour former son gouvernement et préparer la passation de pouvoirs. Après une élection si polarisée, (50.9% pour Lula et 49,1% pour Jair Bolsonaro) la transition s’annonce mouvementée.

Au lendemain de l’annonce des résultats, des partisans de Jair Bolsonaro ont bloqué les routes dans plusieurs états. Ils ont également manifesté pour une intervention militaire, voire divine.

Pour une transition harmonieuse, le président sortant doit reconnaître sa défaite. Il a attendu deux jours à l’issue des résultats pour prendre la parole. Il s’est alors engagé à « respecter la Constitution » et à « autoriser la transition », sans pour autant reconnaître la victoire de Lula.

Après 20 jours de transition : Jair Bolsonaro, mauvais perdant ?

Cependant le 23 novembre, le parti de Jair Bolsonaro a pris la parole afin de dénoncer un « grave dysfonctionnement » de 280 000 urnes électorales électroniques. Le parti libéral (PL) a sollicité le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour exiger l’annulation des voix provenant de ces urnes.

Dans sa plainte, le PL affirme que le « mauvais fonctionnement » de ce modèle d’urnes « remet en cause la transparence du processus électoral ». Pour ce qui est des preuves fournies par le parti, elles proviennent d’un rapport d’audit commandé par… cette même formation politique.

L’annulation de ces voix donnerait la victoire à Bolsonaro, avec 51.01% des suffrages. Alexandre de Moraes, le président du TSE, a répondu à la plainte en expliquant que ces modèles ont été utilisés lors des deux tours. Le Tribunal a estimé que le parti libéral faisait preuve de « mauvaise foi » dans sa requête. Il devra s’acquitter d’une amende de 4,2 millions de dollars.

 Avec un président sortant ne reconnaissant pas le résultat officiel des élections et contestant la transparence du processus électoral, la transition s’annonce houleuse. Rendez-vous le 10 décembre pour le vote des parlementaires sur le pacte de transition.

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