Alerte à la pollution numérique
« On a pris l’habitude d’éteindre la lumière ou de fermer le robinet. Il faut donc que l’on apprenne à regarder moins de vidéos, à envoyer moins d’e-mails ». Ce sont les mots du ministre à l’Economie numérique, Cédric O, qui incitent donc à prendre conscience du phénomène de pollution numérique. Il s’inscrit ainsi dans la lignée du Sénat et du Conseil national du numérique (CNUM) qui avaient, en premier, mis en avant le problème dans un Rapport dédié au secteur.
« Pourquoi ne pas encourager les forfaits à consommation limitée, y compris sur le fixe ? ». Voici donc une recommandation, jugée rétrograde par beaucoup, si ce n’est complètement liberticide si la recommandation va jusqu’à interdire les forfaits à consommation illimitée.
Quelle est la réalité de la pollution numérique en France ? Aujourd’hui 2 % des émissions de gaz à effets de serre, contre 5 % pour l’aérien, selon le Sénat. Mais à cause de son essor fulgurant, la part du numérique pourrait monter jusqu’à 7 % à l’horizon 2040. Et ce sont les smartphones eux-mêmes qui génèrent la plus grande majorité de cette pollution, à 80%, devant les data centers et les réseaux telecom. Ce qui veut dire que la balle est du côté des constructeurs de téléphone. Apple, Samsung, où êtes-vous pour inventer le smartphone éco-responsable de demain ?
Sahara Cohen
