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Engagé de nouveau à Beyrouth en 1983 il est cité entre autres pour son obstination à rechercher les parachutistes ensevelis sous les décombres de l’immeuble Drakkar. De même en 1984 et en 1986, il est au Tchad pour les opérations Manta et Epervier au cours desquelles il est encore cité. Mais touché par le sort des militaires locaux, il quitte l’armée française et devient aumônier catholique de l’armée tchadienne pendant 10 ans.

ARMEE: LE PERE YANNICK LALLEMAND EST PLUS QU’UN MONUMENT

 

Aumônier à la Maison Mère depuis 2007, le père Yannick Lallemand sert comme officier du contingent en Algérie à partir de juillet 1958 en tant que chef de section dans un commando de chasse. Il s’y distingue rapidement et finit la guerre d’Algérie avec le grade de lieutenant de réserve et deux citations.

Répondant à sa vocation religieuse, il entre alors dans les ordres, comme prêtre à Châtellerault. Aumônier militaire à Chambéry en 1970 au profit des 7ème et 13ème BCA, il prend en compte les unités stationnées en Corse de 1975 à 1981, parmi lesquelles le 2ème REI et le 2ème REP avec lesquel il saute sur Kolwezi.

Engagé de nouveau à Beyrouth en 1983 il est cité entre autres pour son obstination à rechercher les parachutistes ensevelis sous les décombres de l’immeuble Drakkar. De même en 1984 et en 1986, il est au Tchad pour les opérations Manta et Epervier au cours desquelles il est encore cité. Mais touché par le sort des militaires locaux, il quitte l’armée française et devient aumônier catholique de l’armée tchadienne pendant 10 ans.

 LE PERE YANNICK LALLEMAND EST PLUS QU’UN MONUMENT



A son retour en France, il dessert la garnison de Montpellier puis celle de Castelnaudary au sein du 4ème Etranger pendant six années. Atteint par l’âge de la retraite en 2002, il poursuit depuis cette date son ministère de façon bénévole.

Elevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur depuis quelques jours, titulaire de quatre citations, le père Lallemand continue à 75 ans de susciter l’admiration de toute la communauté légionnaire.

 

« J’ai vu l’Esprit Saint travailler »
Il fait du presbytère de Faya-Largeau son quartier général, d’où il rayonne pour aller rebâtir ces ,chrétientés du désert…. « Nous avons reconstruit une vingtaine d’églises, écroulées ou détruites par les Libyens. Ils avaient transformé en w.-c. celle de Faya. A Mao, nous avons commencé, à deux fidèles, sous un arbre. J’ai vu l’Esprit Saint travailler. Bientôt, nous nous sommes retrouvés à deux cents ».
Les visites dans les missions l’éreintent. « Pendant la tournée des postes, je n’avais pas une minute libre. Les fidèles me mangeaient, avec des baptêmes et des confessions par dizaines. Et en même temps, tout repose sur vous; vous êtes terriblement seul. Quand je rentrais à Faya, tous les mois et demi environ, je faisais l’expérience extraordinaire de la présence vivante de Jésus-Hostie qui m’attendait.
C’est là que j’ai vraiment découvert ce qu’est la solitude et l’adoration. C’est l’adoration qui m’a permis de tenir ».
Il revient en 1996. Le legs de cette période?
Peut-être l’habitude prise de passer, depuis, trois jours en silence tous les mois, chez les bénédictins de Notre-Dame de Ganagobie. La marche de 60 km sac au dos. Il reprend alors son ministère d’aumônier, avec Montpellier puis Castelnaudary, où il retrouve les légionnaires du 4e REl (Régiment étranger
d’infanterie).
Avec eux, il fait la marche képi blanc, soixante kilomètres sac au dos, « le moment le plus important de leur formation. C’est là qu’il faut être ».
En sortant de la messe, les jeunes légionnaires se prennent en photo avec lui –  » ils envoyaient la photo avec le prêtre, pour montrer à leurs parents que la Légion n’est pas un monde de brigands sans foi ni loi. Et au pot de départ, avant qu’ils ne partent dans leurs régiments, je leur donnais toujours un Nouveau Testament, à mettre au fond du sac ». Une présence pastorale simple, faite de longs silences et de sacrements célébrés avec d’autant plus de soin qu’ils sont rares et ont plus de poids dans ce milieu où la pratique religieuse est ténue.

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