Autant en emporte le vent : nos territoires sacrifiés au nom de la doctrine « écologiste » par Jules AYUSO-WATIER
Chaque Français qui a un jour eu la chance de déambuler dans nos campagnes a pu en constater le calme et la sérénité. Cette douceur de vivre, ces sites enchantés semblent avoir été figés dans le temps. Parfois, ces espaces sont encore préservés de la main de l’homme, havres de paix pour la flore, eldorado pour la faune.
Ces lieux bucoliques, ce sont aussi ceux du petit patrimoine. C’est la petite église en tuffeau bâtie au centre de ce village du Loiret. C’est ce château médiéval périgourdin, habilement perché entre deux collines boisées. C’est ce vieux lavoir au bord d’une rivière, qui espère encore voir revenir les lavandières du siècle passé. C’est notre culture, une part de notre humanité.
Mais aujourd’hui, la tranquillité champêtre et sa biodiversité préservée sont menacés par des ennemis sournois. Ces derniers se cachent derrière de faux bons-sentiments pour édicter leur morale conformiste. Le secteur (très) rentable de l’éolien est de ceux-là. Sous couvert de son label « énergie renouvelable », prétendument « propre », nos élites ont décidé de l’imposer avec irrévérence au monde rural. Et, ce malgré d’innombrables oppositions citoyennes, se dressant contre le bétonnage des sols, contre le massacre des oiseaux, refusant la disparition d’une biodiversité millénaire. En 2017, la Ligue de protection des oiseaux recensait déjà 97 espèces victimes des éoliennes, dont 75% d’entre elles protégées en France.
Pour une production électrique aussi anecdotique qu’idéologique, nous serions donc prêts à sacrifier nos paysages, à souiller nos territoires ? Ce n’est pas la vision que je me fais de l’écologie, encore moins celle de mon pays.
Aujourd’hui, les lobbyistes et autres cyniques promoteurs éoliens qui veulent dénaturer nos territoires ne reculent devant rien pour faire plier nos élus locaux : harcèlement des maires, propagande mensongère, pressions en tous genre.
Mais après tout, qui en France s’intéresse à notre héritage patrimonial ?
Ma génération s’est désintéressée, à mon grand regret, de tout ce que nos ancêtres nous ont légué. La déconsidération du patrimoine par la jeunesse, séduite par les sirènes de l’urbanité semble inéluctable. Pire qu’une désaffection, l’histoire des vieilles pierres qui parsèment les villages de France ne suscite plus que l’indifférence.
La préservation de ce que nous avons reçu devrait être au cœur même de nos actions. Du visiteur curieux qui arpente les Châteaux de la Loire à celui qui rénove une vieille bâtisse perdue dans les Landes, nous sommes tous, à notre manière, les conservateurs d’un morceau d’histoire. Le protéger face à l’usure du temps et à l’action néfaste de l’homme, c’est préserver la mémoire et perpétuer les aventures de ceux qui nous ont précédé.
Heureusement, partout en France les initiatives de lutte contre l’éolien et de préservation d’un environnement exceptionnel se multiplient. Pétitions, mobilisations, actions judiciaires citoyennes. Nombreux sont les moyens de lutter contre la lente agonie de notre patrimoine historique et naturel.
Au grand mépris de notre ruralité, les décideurs publics, sinistres huissiers d’État viennent saisir aux campagnes de France la dernière chose qu’on avait bien voulu leur laisser : notre histoire.
Jules AYUSO-WATIER
https://www.youtube.com/watch?v=OKjRe8t5-Qc
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