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Benjamin Griveaux s’adresse aux enfants de Paris

Je vous écris aujourd’hui parce que le 5 juin, c’est la journée mondiale de l’environnement. Et donc, cette journée, c’est la vôtre.

Vous avez de la chance : naître à Paris, c’est grandir dans la plus belle ville du monde. La ville des monuments, des cafés, des musées et des théâtres ; celle aussi des belles avenues et des vitrines animées, des poètes et des créateurs. Une capitale où le monde entier se retrouve, où l’avenir s’ouvre grand à vous et à vos projets. Ça faisait rêver le petit garçon de province que j’étais. C’est pour ça que j’ai choisi d’y vivre et d’y élever mes trois enfants.

Mais c’est vrai qu’à Paris, le quotidien, c’est un peu compliqué. Il y a beaucoup d’immeubles et pas beaucoup d’arbres : on n’a pas souvent l’occasion de courir et de respirer le grand air ! Bien sûr, on va dans les parcs, au bois de Vincennes ou de Boulogne, mais ça n’empêche pas d’avoir la gorge qui pique, et l’envie de tousser. Difficile, aussi, de faire du vélo dans les rues avec toute cette circulation.

Pour que vous soyez en bonne santé, vos parents regardent probablement la provenance des fruits et des légumes dans les commerces en bas de chez vous, ou la quantité de sucres des aliments. Ils vont aussi peut-être au marché le week-end pour acheter de bons produits frais. Difficile d’y aller en semaine quand ils travaillent tous les deux ! Et puis toutes les familles parisiennes ne peuvent pas acheter des aliments sains. Bien manger reste encore beaucoup trop cher. Quel dommage pour une région avec une agriculture aussi riche et variée !

Quand ils pensent à votre avenir, vos parents sont parfois inquiets. Des chercheurs et des médecins ont mesuré que l’air que vous respirez à l’école, dans la rue, sur le terrain de sport est beaucoup trop pollué : les élèves parisiens sont les enfants les plus exposés de la région. Avec pour conséquence les yeux qui piquent sans raison et les bronchiolites qui font rater des jours d’école. Et je ne parle même pas de la nourriture industrielle qui, en plus d’abîmer la nature, abîme aussi les corps. Cette semaine, dans une école du 18ème arrondissement de Paris, on a servi au déjeuner des sandwichs industriels encore emballés dans du plastique !

C’est aussi parce que je suis un papa que je veux changer Paris. Pour vous, qui êtes la prochaine génération de Parisiens.

Je veux un Paris où vous pourrez respirer à pleins poumons dans vos salles de classe comme dans la rue. Un Paris où l’on n’a plus peur de faire du vélo et où les voitures ne roulent plus au diesel ou à l’essence, mais sont alimentées par des énergies renouvelables. Un Paris où les gaz d’échappement à hauteur d’enfant auront disparu et où les files indiennes d’autocars ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Un Paris où chacun puisse manger une nourriture saine et équilibrée. En particulier à l’école. Je veux qu’il y ait davantage de bonnes choses dans vos assiettes à la cantine, des aliments bios, de saison, récoltés dans la région parisienne ; tous ces produits que vos parents pourraient acheter dans des marchés de quartier que je veux réorganiser profondément.

Mon Paris, il sera fait de toutes ces choses et de bien d’autres encore, dont je continuerai à vous parler. Il sera celui que je veux pour vous : un Paris plus vert, un Paris plus sain.

Pour qu’un jour peut-être, vous souhaitiez, à votre tour, y élever vos petits Parisiens.

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