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Carlos Ghosn et le Japon : un ange devenu dictateur

« Pendant 17 ans, on m’a considéré comme un modèle au Japon, j’étais à présent devenu un dictateur ». En une phrase, Carlos Ghosn a résumé son rapport au Japon.

Lui qui a consacré près de vingt ans de sa vie au constructeur japonais Nissan, pour faire d’un groupe au bord de la faillite le leader mondial de l’automobile avec Renault et Mitsubishi, se dit aujourd’hui victime d’un pays, d’une gouvernance.
L’opinion japonaise, elle, comme il l’a rappelé, continue à lui apporter son soutien.

Dans sa conférence de presse de plus de deux heures, Carlos Ghosn se dédouane de tout ce qu’il peut être accusé. Il s’explique avec des preuves.
D’abord, les primes et salaires qu’on lui reprochait de ne pas avoir déclaré aux autorités financières japonaises n’ont, selon lui, pas été fixées, décidées ni même payés. « Une farce ».
Ensuite, l’utilisation des villas au Liban et au Brésil lui avait été explicitement autorisé (il montre à l’écran l’attestation) par deux directeurs de Nissan, dont Hiroto Saikawa. Il est précisé dans cette même attestation que les villas pourront lui être proposées à la vente à son départ.
Enfin, Carlos Ghosn a clairement exprimé qu’il était victime d’un complot dans lequel Nissan, les procureurs mais aussi le gouvernement japonais étaient liés. C’est une accusation très forte portée à la 3ème puissance économique mondiale.

Colette Aoun

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