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Emmanuel Macron indésirable en Afrique

L’influence de la France sur le continent faiblit quand elle n’est pas ouvertement contestée par les régimes en place et les puissances extérieures.

« La colère des Gabonais ne cesse de s’amplifier. Les autorités françaises et gabonaises auront-elles les oreilles assez fines pour écouter ? Peut-on espérer qu’ils soient habités par la sagesse pour reconsidérer le voyage du président de la République française au Gabon ? » tempête Geoffroy Foumboula Libeka, membre de la société civile.

Pour le mouvement souverainiste et anti-françafrique dénommé «The NewPower», ou le Nouveau Pouvoir, dont le fondateur est Privat Ngomo et plusieurs autres patriotes, dont l’ancien vice-premier ministre Bruno Ben Moubamba, il faut paralyser l’économie en restant chez soi les 1er et 2 mars 2023. «À ces dates, Macron séjournera dans notre pays. À cet effet, en plus de la ville morte, nous organiserons des concerts de casseroles pour exiger le départ des troupes françaises du Gabon», peut-on lire sur les différentes plateformes de communication des frondeurs qui s’opposent à la visite d’Emmanuel Macron à Libreville.

On rappelle qu’en janvier dernier, plusieurs formations politiques gabonaises ont dénoncé dans une lettre au président français, Emmanuel Macron, sa visite à Libreville le 2 mars à l’occasion du prochain sommet international sur les forêts, qui est par ailleurs perçu comme un «soutien» au chef de l’Etat du Gabon à six mois de l’élection présidentielle prévue fin août.

« Nous sommes bousculés » en Afrique

Lors du dernier voyage présidentiel en juillet en Afrique centrale au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau, le président de la République avait reconnu que dans le domaine sécuritaire et économique le rôle, autrefois central, de la France en Afrique francophone, était contesté. Les entreprises françaises ne représentent par exemple plus que 10% de l’économie camerounaise contre 40% dans les années 1990.

« Nous sommes bousculés, et parfois peut-être nous étions-nous endormis. En nous disant, c’est notre pré carré, c’est « chez nous ». Beaucoup d’entreprises raisonnaient comme ça. La concurrence est arrivée et a bousculé les positions acquises », a-t-il admis en dénonçant toutefois le fait que les puissances rivales utilisaient des « instruments qui ne sont pas les nôtres ». Mais « la France restera résolument engagée pour la sécurité du continent », avait toutefois réaffirmé le chef de l’Etat en juillet.

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