Eric Doumas : « La colère gronde dans les campagnes ! »
« NON ! Ce n’est pas une crise morale ! C’est une crise économique, humanitaire et politique majeure ! »
Des minorités agressives…
N’oublions pas combien ces magnifiques acteurs ruraux sont maltraités à longueur d’année par des donneurs de leçons de gourous de l’écologie : pas de tracteur le dimanche, pas de moisson à proximité des piscines, plus d’animaux dans les parcs, donc plus d’élevage, plus d’odeurs, pas d’arrosage, … Ce constat d’agressions par des minorités violentes sape leur moral et installe naturellement une anxiété légitime.
Des règles insupportables…
Sans paysan, pas de souveraineté alimentaire, donc pas de liberté.
L’Europe, la P.A.C., tous ces systèmes qui écrasent et spolient les agriculteurs sont rejetés de façon épidermique.
Le gouvernement ne comprend pas les revendications. Il continue de défendre des traités de libre échange qui finissent d’achever notre économie agricole nationale.
Des représentants si peu indépendants…
La révolte cible les dirigeants de ce pays mais surtout les dirigeants du principal syndicat agricole : la FNSEA.
Ce même organisme qui prétend défendre les agriculteurs place à sa tête un industriel. Il est depuis des décennies le seul interlocuteur du gouvernement !
Celles et ceux qui travaillent tous les jours et courbent l’échine depuis trop longtemps ne se reconnaissent plus dans cette représentation téléguidée.
Des contraintes supplémentaires inacceptables
La nouvelle taxation sur le GNR (Gasoil Non Routier) va plomber la trésorerie des petits exploitants qui est déjà mise à mal. L’augmentation de l’électricité ne les loupera pas non plus ! Des contraintes liées à la transition écologique et l’utilisation des pesticides ne sont pas pour tout le monde mais bien pour Les Français qui font pourtant tant d’efforts sur leurs pratiques culturales.
Du malaise à l’injustice puis l’abandon…
Une étude de la MSA de 2019 évoquait deux suicides d’agriculteurs par jour en 2015… Si la solitude et la désocialisation sont des facteurs aggravant les états dépressifs, la situation professionnelle douloureuse, non reconnue et maltraitée sont tellement inquiétants… Je veux croire que nos dirigeants sauront donner des solutions acceptables. Mais attention ! cette crise pourrait bien être le détonateur qui mettra le feu à notre ruralité…
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Tribune rédigée à Vendôme le 23 janvier 2024 par
Eric DOUMAS
RESILIENCE RURALE et HUMANISTE
