Etats-Unis : Joe Biden, faire du vieux avec du vieux
Sagesse ou fragilité des anciens : saur a-t-il seulement promouvoir la jeunesse américaine ?
Donald Trump n’a pas pu s’en empêcher : retweeter l’image de son rival à la présidentielle, Joe Biden sortant de la clinique dans laquelle il est entré pour un problème de pied, avec cette légende du président américain : « En vous souhaitant un prompt rétablissement ! ».
De tous les scénarios improbables, théories complotistes, conspirations judiciaires que le Trump et son équipe avaient imaginées pour essayer d’arracher la victoire, il ne lui était peut-être pas venu à l’esprit que Biden en viendrait à se blesser lui-même et devrait commencer ses premières semaines de mandat avec une attelle..
C’est en jouant avec Major, un de ses bergers allemands, que le candidat donné vainqueur s’est cassé le pied et la cheville droits.
Les médecins lui ont prescrit de porter une prothèse orthopédique pendant plusieurs semaines. L’épisode serait insignifiant s’il ne se produisait pas en pleine épidémie, dans un climat post-électoral hypertendu. Cela vient surtout rappeler que Joe Biden, à 78 ans, est le plus vieux président de l’histoire, élu une année où il est d’usage de combiner l’adjectif « vieux » à « sujet à risque ». Et qu’on n’aura sûrement pas le président le plus dynamique de l’Histoire.
Surtout, la question de l’âge ne s’arrête pas à la personne de Joe Biden. On peut remarquer, dans les dernières nominations dans l’équipe qui entourera le nouveau président, la forte présence de septuagénaires, comme la future ministre du Trésor, Janet Yellen, 74 ans et pas franchement une nouvelle venue ou le futur commissaire à l’environnement, un visage déjà largement vu et revu, John Kerry, qui fête cette année ces 74 printemps. Des postes importants réservés à des anciens.
Dans un pays pourtant jeune, qui a besoin de renouveau, c’est un message assez peu optimiste que vient porter là le futur président américain.
Sahara Cohen
