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Faut-il craindre l’inflation? par Jacky Ouziel, Conseil Expert Financier, CEO de sharingvalue.

Comprendre l’inflation est essentiel pour bien gérer et prendre les bonnes décisions concernant son avenir.

La récession mondiale a, jusqu’à la mi-2021, déprimé la demande.

Les prix ont, dans la première année et demie du Covid 19, globalement fléchi et l’on a même parlé de déflation, les consommateurs généralement inquiets ayant repoussé leurs achats espérant payer moins demain.

De ce fait, les entreprises, soucieuses d’écouler leurs stocks, ont diminué leurs prix, réduisant leurs marges bénéficiaires et leur capacité à investir, ce qui a pu peser sur l’emploi et la consommation des ménages.

Cette période a généré une faible inflation permettant aux banques centrales des pays développés de poursuivre leur politique d’argent abondant et bon marché, assurant ainsi le financement des dettes publiques qui ont explosé avec l’épidémie.

Mais l’inflation se réveille, considérée par de nombreux analystes comme trop élevée et donc dangereuse pour l’économie.

Suite à la reprise économique, la demande pour toute une série de biens (y compris les matières premières) augmente fortement, ce qui entraîne une brusque hausse des prix en raison de diverses incertitudes tant géopolitiques que climatiques.

D’ailleurs, la première cause du réveil de l’inflation réside dans le coût de l’énergie. La seconde cause, mais dans une moindre mesure, on retrouve les produits alimentaires.

Les entreprises sont nombreuses aussi à encore connaître des problèmes d’approvisionnement, ce qui fait grimper leurs coûts. Et ceux-ci sont répercutés sur les clients.

 

Faut-il s’en inquiéter ?

Si l’inflation devient incontrôlable (phénomène qualifié d’hyperinflation), les banques centrales devront intervenir en relevant les taux d’intérêt. Cela risquerait alors d’impacter négativement l’économie et donc sur les marchés d’actions.

Mais la Banque de France estime, dans une note récente, qu’il ne s’agit que d’un phénomène temporaire de rattrapage après le choc économique de 2020. « Après un point haut (+2,7%) » lié à l’augmentation des prix industriels et de l’énergie, « l’inflation reviendrait en dessous de 2% dans le courant de 2022. »

Reste à savoir, si la période pré-électorale à venir ne va pas générer de nouveaux conflits sociaux (notamment, hausse des salaires, voire des retraites) susceptibles de pérenniser ce phénomène supposé passager.

Quid enfin de l’impact, en termes de tension sur les prix, du ralentissement de la fabrication de biens basiques, produits par l’usine du monde qu’est la Chine ?

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