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GALILEO : L’EUROPE L’A RÊVÉ, L’EUROPE L’A FAIT ! LE SYSTÈME EUROPÉEN DE NAVIGATION PAR SATELLITE ENTRE EN SERVICE

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Galileo est désormais opérationnel et c’est pour l’Europe entière, la garantie d’une indépendance stratégique et économique vis-à-vis des autres dispositifs existants. En effet, avec 18 satellites en orbite sur les 26 que comptera la constellation à partir de 2018, Galileo est aujourd’hui capable de fournir ses premiers services, appelés « services initiaux », avec un engagement de la Commission européenne sur la fiabilité et la disponibilité du signal et l’assurance que les satellites et l’infrastructure sol de Galileo sont opérationnels.

C’est ainsi le véritable feu vert pour Galileo et le signal qu’attendaient les entrepreneurs pour développer tout le pan applicatif que permet le système. A partir d’aujourd’hui, jeudi 15 décembre 2016, Galileo offre gratuitement les services suivants :

  • Navigation plus précise pour les citoyens avec l’OS (Open Service), pour les utilisateurs déjà équipés d’une puce Galileo sur leur smartphone ou à bord de leur véhicule,
  • Appui aux opérations d’urgence, avec le service SAR (Search & Rescue) le temps de localisation d’un appel de détresse étant maintenant ramené à moins de 10 minutes,
  • Meilleure synchronisation pour les infrastructures critiques, pour permettre une meilleure gestion des transactions financières, des télécommunications et des réseaux de distribution d’énergie,
  • Sûreté accrue pour les pouvoirs publics avec le PRS (Public Regulated Service) et de nouveaux outils, plus précis et sûrs, pour la protection civile, les services d’aide humanitaire, ou encore les douanes ou les forces de police.

Il ne s’agit bien évidemment que d’un premier pas pour un système qui, en pleine capacité opérationnelle à partir de 2020, offrira des performances totalement autonomes et améliorées en termes de positionnement, de datation et de sécurité du signal.

Pour Jean-Yves Le Gall : « Aujourd’hui voit l’aboutissement d’un projet d’une importance majeure pour toute l’Europe. Avec Galileo, au-delà de la classique utilisation de type navigation, c’est un véritable champ d’applications qui s’ouvrent aux acteurs du privé, dont vont bénéficier tous les citoyens. C’est d’ailleurs ici que se situe le véritable défi, de retrouver Galileo dans chaque poche, dans chaque véhicule, afin de pouvoir profiter des avancées majeures qu’offre le service. Je suis prêt à prendre le pari que la prochaine génération, dont l’appétence pour l’applicatif et le digital n’est plus à prouver, fera à terme référence au GPS comme le « Galileo américain ».

En termes d’organisation, la Commission européenne assume la responsabilité des programmes de navigation par satellite, en s’appuyant pour la conduite du programme, sur les compétences techniques de l’Agence spatiale européenne (ESA) en matière de développement et de déploiement des systèmes et sur l’Agence de la navigation par satellite européenne (GSA), basée à Prague, pour l’exploitation de ces systèmes. Au niveau national, les programmes de navigation par satellites sont sous la responsabilité de la coordination interministérielle pour ces programmes.

Le Centre Spatial de Toulouse prépare et réalise les opérations de mise à poste, en partenariat avec le centre d’opérations de l’Agence spatiale européenne, l’ESOC. Le CNES est aussi un acteur opérationnel central dans la mise en œuvre du service de recherche et de sauvetage de Galileo. La fourniture de ce service s’appuie sur des ressources mises en place dans les locaux du CNES à Toulouse. Enfin, les signaux émis par les satellites Galileo ont été conçus par des ingénieurs du CNES. Ils ont la particularité d’être plus résistants que les signaux de GPS dans des environnements dits contraints, en particulier les « canyons » urbains.

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