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Gay : la capote n’a plus la cote

Un tiers des étudiants déclare ne jamais utiliser de préservatif, un relâchement inquiétant 

Depuis quelques années, un débat agite la communauté gay autour des questions de prévention du VIH/sida. Face aux « contraintes » qu’impose la prévention, des voix s’élèvent pour affirmer une soi-disant liberté sexuelle : la liberté de relations sexuelles non protégées, la liberté de revendiquer une sexualité en dehors de la peur du sida et de la maladie, etc.

 La capote n’est plus à la mode, les relations sexuelles entre hommes seraient de moins en moins «safe». La rumeur enflait, alimentée par une recrudescence des maladies sexuellement transmissibles ­ syphilis notamment ­, l’ouverture de nombreux «sex-clubs» où les préservatifs ne se ramassent pas à la pelle au petit matin, des petites annonces sur Minitel ou Internet: «cherche plan nokpot», «Paris touze nokpote – de 30 ans», «séropo cherche séroné sht [souhaite] contamination». Un état d’esprit : « Le sida, c’est comme un cancer. Normalement, on ne l’a pas. Mais on peut l’attraper », dit un jeune gay parisien, adepte des histoires « sans latex».Le relapse, relâchement des pratiques de prévention, est connu depuis dix ans. Les chercheurs parlent aujourd’hui d’un « regain », qu’ils attribuent à un retour en force du désir sexuel et aux trithérapies.

Tempête dans le Marais. Le phénomène et la rumeur ont pris une tournure publique en France. C’est Act Up qui a appuyé sur le détonateur. Après les pancartes « baiser sans capote, ça te fait jouir ?», l’association s’est attaquée à ceux qu’elle considère être les vecteurs d’une nouvelle épidémie

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