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Huit milliards d’humains : Cela pose un problème de consommation

Selon les Nations unies, la planète devrait compter environ 9,7 milliards d’habitants en 2050 avant d’atteindre un pic à 10,4 milliards vers 2080. La population mondiale pourrait ensuite commencer à stagner jusqu’à l’horizon 2100, avant de décroître

En 2011, le monde avait atteint une population de 7 milliards d’individus. Cette année, ce nombre s’établira à 8 milliards, ce qui déclenchera sans aucun doute beaucoup de réactions. Certain·e·s s’émerveilleront des progrès dans la santé qui ont fait augmenter l’espérance de vie, réduit la mortalité maternelle et infantile, et permis le développement de vaccins en un temps record. D’autres feront l’éloge des innovations technologiques qui nous facilitent la vie et nous connectent plus que jamais les un·e·s aux autres. D’autres encore annonceront des progrès en matière d’égalité des genres.

Toutefois, le progrès n’est pas universel et fait au contraire nettement apparaître les inégalités. Des femmes meurent encore en couches. Les écarts entre les genres restent béants. La fracture numérique déconnecte plus que les autres les femmes et les personnes vivant dans des pays en développement. Plus récemment, on a pu constater la distribution toujours inégale des vaccins contre la COVID-19. Les préoccupations et difficultés déjà abordées il y a 11 ans restent d’actualité et ont parfois empiré : changements climatiques, violences, discriminations. En mai dernier, la planète a atteint le sinistre record de plus de 100 millions de personnes dans le monde déplacées de force.

Dans un monde idéal, 8 milliards de personnes signifieraient 8 milliards d’opportunités pour des sociétés plus saines, autonomisées par leurs droits et leurs choix. Toutes et tous n’ont pourtant jamais été à armes égales. Que ce soit sur la base de leur genre, de leur appartenance ethnique, de leur classe sociale, de leur religion, de leur orientation sexuelle, de leur handicap ou de leur origine (entre autres), trop de personnes sont encore exposées à des discriminations, du harcèlement et de la violence. Négliger celles et ceux qui sont laissé·e·s pour compte nous porte préjudice.

Aucun titre alarmiste ne doit nous détourner du travail qui nous reste à faire : investir dans le capital humain et physique, pour des sociétés inclusives et productives qui défendent les droits humains et reproductifs. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons faire face aux énormes difficultés qui attendent notre planète, et construire un monde où la santé, la dignité et l’éducation sont des droits et des réalités, pas seulement des privilèges et des promesses creuses. Dans un monde aux 8 millions d’individus, la place doit être faite aux possibilités.

Tendances démographiques

Il a fallu des centaines de milliers d’années pour que la population mondiale atteigne 1 milliard d’habitants, mais seulement 200 ans pour être multipliée par sept. En 2011, la population mondiale a franchi la barre des 7 milliards d’individus, et elle devrait atteindre 9,7 milliards d’ici à 2050.

Cette croissance spectaculaire est en grande partie imputable à l’augmentation du nombre d’individus en âge de procréer, et s’est accompagnée d’une évolution marquante des taux de fécondité, d’une urbanisation grandissante et d’une accélération des migrations. Ces tendances auront d’importantes répercussions sur les générations à venir.

D’énormes changements se sont produits récemment en ce qui concerne les taux de fécondité et l’espérance de vie. Au début des années 1970, chaque femme avait en moyenne 4,5 enfants. En 2014, le taux de fécondité au niveau mondial a chuté à environ 2,5 enfants par femme.

Parallèlement, l’espérance de vie globale moyenne a augmenté, passant de 64,8 ans au début des années 1990 à 70 ans aujourd’hui. De plus, le monde est confronté à des taux d’urbanisation élevés et à une accélération des flux migratoires. L’année 2007 a été la première année marquée par une prévalence de la population urbaine par rapport à la population rurale, et d’ici à 2050, environ 66 % de la population mondiale vivra dans des villes.

Ces mégatendances ont de lourdes implications. Elles ont des conséquences sur le développement économique, l’emploi, la répartition des revenus, la pauvreté et les protections sociales. Elles ont également une incidence sur les initiatives visant à garantir l’accès universel aux soins de santé, à l’éducation, au logement, à l’assainissement, à l’eau, à l’alimentation et à l’énergie. Afin de répondre plus durablement aux besoins des individus, les responsables politiques doivent comprendre comment de nombreuses personnes vivent sur la planète, où elles se trouvent, quel âge elles ont, et combien de personnes leur succéderont.

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