Image Alt

Vudailleurs.com

Immigrés : l’insertion professionnelle reste encore difficile en France

Les 7 millions d’immigrés vivant en France en 2021, soit 10 % de la population, souffrent d’un taux de chômage très élevé, selon une étude de l’Insee publiée

En 2021, 10,3 % de la population vivant en France est immigrée, contre 6,5 % en 1968. Les origines de la population immigrée se sont diversifiées en cinquante ans, les nouveaux immigrés arrivant en France étant nés dans des pays de plus en plus variés. Les généalogies se diversifient avec la mixité des unions au fil des générations : parmi les descendants d’immigrés de deuxième génération, plus d’un sur deux a un seul parent immigré ; parmi ceux de troisième génération âgée de moins de 60 ans, neuf sur dix n’ont qu’un seul ou deux grands‑parents immigrés.

Les immigrés – en particulier ceux d’origine extra‑européenne – pâtissent d’une position plus défavorable sur le marché du travail, avec un taux de chômage de 13 % en 2021 (contre 8 % pour l’ensemble de la population), des niveaux de salaires plus faibles et des emplois moins qualifiés. Leurs conditions de vie, de logement et leur état de santé sont également moins bons que ceux du reste de la population : les immigrés sont notamment deux fois plus fréquemment en situation de pauvreté monétaire que l’ensemble de la population.

La situation de la deuxième génération est plus proche de celle des personnes sans lien direct à la migration que celle des immigrés. Les immigrés ont un niveau de vie inférieur de 22 % à celui des personnes ni immigrées ni descendantes d’immigrés, mais cet écart est réduit à 19 % pour les descendants de deux parents immigrés et à 6 % pour ceux ayant un seul parent immigré. Des inégalités subsistent néanmoins, notamment concernant l’accès à l’emploi et les conditions de logement. Enfin, les expériences de discriminations sont plus fréquemment déclarées par les descendants d’immigrés, y compris par rapport aux immigrés de la même origine pour les personnes d’origine non européenne : en 2019‑2020, 25 % des descendants d’immigrés de 18 à 59 ans déclarent avoir subi des traitements inégalitaires, contre 24 % des immigrés et 14 % de la population sans lien à la migration.

Lire l’intégralité de l’étude de l’INSEE

Postez un commentaire

You don't have permission to register
error: Content is protected !!