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« Investi par les artistes, le mur est devenu musée, pour que le monde réalise qu’il fallait, qu’il faut créer pour la Paix »Lech Walesa

 

photo/Esther Segal

C’est à l’initiative de la Chinese Arts and Culture Society, présidée par le peintre et mécène, Monsieur LinXianXiong et de la revue Area, dirigée par Alin Avila, que s’est tenu le premier mars 2017 au Sénat, le colloque Art Pour La Paix, à Paris.

Autour des artistes qui répondaient à la question de l’engagement, était invité Monsieur Lech Walesa. Le Prix Nobel de la Paix, ancien chef d’état polonais et laeder du mouvement Solidarnosc, s’exprimait avec cette ferveur légendaire qui ne l’a pas quitté, sur sa vision du monde contemporain et sur la mondialisation. Avec son compatriote le pape Jean-Paul II, il est considéré comme le libérateur de la Pologne du joug communiste, prémisse de la chute du rideau de fer et du mur de Berlin.

« Investi par les artistes, le mur est devenu musée, pour que le monde réalise qu’il fallait, qu’il faut créer pour la Paix ». L’ancien leader syndicaliste, note que notre génération a mis fin aux frontières en Europe.

« Il faut poursuivre avec sagesse, le monde a besoin de l’intelligence des hommes et c’est la culture qui donnera la clé de la solution. Il faut discuter, construire des bases, agir. Il faut faire les dix commandements laïques adoptés par un état Européen ».

Il ajoute en conclusion qu’il suffit de vouloir, pour que le monde devienne beau.

Monsieur Lin XianXion, nous parlait avec passion et humilité de son engagement artistique.

Né dans la province de Canton en 1945, dans un milieu familial très pauvre, il ressentira rapidement la nécessité de s’engager au sera au service de l’humanité. Il fréquente alors l’Académie des Beaux-Arts de Singapour, où est dispensé un enseignement classique ouvert sur l’occident.

Très vite, il expose ses toiles à Singapour et en Thaïlande. Sa thématique est dirigée vers la misère et la difficulté de vivre dans une Chine, à cette époque, laborieuse et défavorisée par rapports à l’Europe, ce qu’il vit comme une injustice à combattre à travers l’art.

Puis à l’âge de vingt-cinq ans, il décide de venir à Paris, où il fréquente l’Ecole des Beaux-Arts, de 1972 à 1973. Mais parallèlement à la peinture, qui ne suffira pas à assurer ses besoins financiers, il obtiendra de grands succès professionnels dans le domaine de l’industrie et des mines.

Grâce à l’aisance acquise par cette activité, il fonde à Hong Kong, au début des années 90, un fond de développement, l’Innovation Fund Limited, qui lui permettra de lutter contre l’in alphabétisation dans son pays. Actions culturelles et humanitaires, demeurent sa principale motivation.

En 2016, il est l’initiateur de la grande exposition Art et Paix au siège de l’Unesco à Paris.

Monsieur Lin se distingue également par ses qualités d’essayiste.

En 2017, il prend l’initiative de ce colloque de Paris, qui met à l’honneur Lech Walesa venu spécialement pour le rencontrer, accueilli par Yvon Collin, Sénateur, Bruno Durieux, ancien Ministre et entouré d’artistes et personnalités du monde culturel, intervenant autour de tables rondes dirigées avec la bienveillance d’Alin Avila :

Ola Obdallah, Isabelle Hausser, Farouk Mardam Bey, Mohamed Omran, Nour Asalia, Christian Gattinoni, Michel Poivert, Raphaël Dallaporta, Yves Marek, Olivier Bernex, Vladimir Velickovic, Sakina M’sa, Valérie Prazeres Westphal, Fred Kleinberg, Anne Gourouben, Léa Betremieux, Federico Mayor, Charles-Etienne Lagasse, Patrick Gautrat.

Mylène Vignon

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