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Le placement préféré des Français va perdre de son aura. L’assurance vie qui garantit un capital et un placement sûr va devoir annoncer pour cette année 2019 des rendements en baisse. Swisslife et Generali ont déjà annoncé des rendements autour de 1%.
C’est déjà une belle baisse, puisqu’en 2018, l’assurance-vie en fonds euros avait en moyenne offert, à capital garanti donc,1,8% par an aux épargnants.

Sauf que c’était loin de la rémunération réelle d’un placement sans risque (des obligations souveraines, c’est à dire des dettes d’Etat ou d’entreprises) sur les marchés. Rien qu’à regarder les taux auxquels empruntent les États et même certaines entreprises et l’on comprend le problème. Si les États empruntent à taux négatifs, comment les assureurs pourraient-ils gagner de l’argent en payant d’une part les intérêts de leurs placements aux épargnants et des intérêts à leurs créanciers !

Pour se protéger, les assureurs ont largement diminué la distribution de leurs fonds euros et les ont réservés à des montants de souscription supérieurs. Par ailleurs, les assureurs flèchent les placements vers les unités de compte, c’est à dire des placements en actions, plus risqué.
Cela dit, ce n’est pas une mauvaise chose pour l’économie. Les entreprises qui ont largement besoin de se financer peuvent continuer de le faire, par les marchés plus que par de la dette. Par des actions plutôt que par des obligations, il n’y a pas que des désavantages.
Les épargnants, eux, doivent s’y faire. Ils sont les perdants, avec les banques, de la politique de taux bas décidée par les banques centrales.

Mélanie dubois