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Gilets jaunes, grèves à répétition… La conjoncture économique et sociale délicate a fragilisé les commerçants d’Ile de France. Plus de neuf boutiques parisiennes sur dix ont enregistré une forte baisse de fréquentation et de chiffre d’affaires. En décembre, la baisse a même atteint les 18%. La crise a plus touché les commerces parisiens que ceux de banlieue, les habitants ayant eu du mal à se rendre dans la capitale les semaines de blocage.
Et une difficulté de plus s’annonce quand le constat est fait que les loyers et les garanties réclamées par les bailleurs sont à la hausse. 
Si les rentrées d’argent ont été largement impactées, les commerçants ont dû aussi faire face à l’augmentation de leurs coûts fixes, et en partie la hausse des loyers commerciaux. La situation locative en Île de France est devenue tendue : rares sont les baux, signés pour 9 ans, qui tiennent jusqu’à échéance. Le turnover est aujourd’hui très répandu, et encore plus pendant la 1ere année de bail. 
Ces changements incessants de locataires ne sont bons ni pour les commerçants, ni pour les bailleurs, qui subissent les taux de vacances et les travaux entre chaque occupant. 
Du coup, on entre dans un cercle vivifier et les loyers augmentent, ce qui accroît encore un peu plus l’instabilité des locataires. Sans compter le prix d’achat à Paris qui fait que les investisseurs veulent en avoir pour leur argent. 

Sahara Cohen