Fait inédit dans notre République, un amendement législatif a subrepticement validé le permis de construire illégal donné à la fondation LVMH, pour un projet purement privé, un bâtiment de 47 mètres de haut au milieu du bois de Boulogne.
La qualité architecturale réelle ou supposée de ce projet ne doit pas faire oublier l’évidence : cet édifice pouvait être construit ailleurs que dans cet espace boisé classé. Les terrains des ZAC des Batignolles ou de Masséna-Bruneseau, par exemple, en milieu déjà urbanisé, seraient mieux adaptés. Il est encore largement temps d’arrêter ce saccage du bois de Boulogne : les fondations du bâtiment sont à peine achevées.
La justice française est bafouée comme elle l’a rarement été au bénéfice d’intérêts puissants. Comment redonner à nos concitoyens la confiance qu’ils n’accordent plus aux institutions quand ils voient que ce qui est permis à un est refusé à tous les autres ?
Le Parlement ne saurait se transformer en chambre d’appel des jugements et le PARTI DES LIBERTES exhorte le Sénat à jouer son rôle en repoussant cet amendement scandaleux.