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Le progrès ne rime pas forcément avec la démocratie : de l’imbroglio du vote par correspondance

En ce 4 novembre, les résultats de l’élection présidentielle américaine ne sont toujours pas connus puisque tous les Etats n’ont pas fini de comptabiliser leurs votes. Certains annoncent même des dépouillements décalés jusque-là fin de semaine, voire le début de la semaine prochaine pour la Caroline du Nord.

 

Avec l’épidémie de Covid-19, les Américains ont recouru massivement à l’alternative des longues queues des jours de vote qui se présentait à eux : le vote par correspondance.

Tous les États proposaient déjà ce moyen de voter à leurs résidents, mais sous certaines conditions. Cette année, les règles ont été assouplies. Dans certains États, comme le New Jersey, chaque électeur a reçu un bulletin de vote par correspondance pour la première fois. Un vote par correspondance qui a, selon des études, pour effet d’entrainer une participation globale plus forte.

Ce sont donc plus de 150 millions d’Américains qui ont exprimé leur voix, cette année par correspondance.

 

Bien que les votes par correspondance arrivent pour beaucoup avant le jour du vote, ils sont généralement décomptés après les autres votes les soirs d’élection. Malgré les avertissements ces derniers jours, certains Etats n’ont pas souhaité accélérer le processus. A l’image de la Pennsylvanie, qui n’a traité aucun vote avant le jour des élections et qui est pourtant un Etat dans lequel le scrutin final va se jouer.

 

A ceux qui se prononceraient en faveur d’un vote par correspondance ou électronique pour les prochaines élections en France, rien n’arrête le progrès, à part la démocratie, où la bonne vieille enveloppe déposée dans un gymnase un dimanche d’élection est peut-être la méthode la plus sûre.

Hélène Delrieux

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