Le souverainisme : une préférence économique nationale à mettre en œuvre par Maxime Morin
Redémarrage du programme nucléaire français, remise sur pied de nos hôpitaux publics, protection de nos industries… Le programme économique et social de Marine Le Pen fixe le cap : privilégier les intérêts des Français et des entreprises françaises avant tout. Une tâche ardue, mais nécessaire pour inverser la tendance de quarante ans de politiques économiques, industrielles et sociales désastreuses.
La candidate du Rassemblement national a formulé de nombreuses propositions pour rendre à la France sa souveraineté économique, sociale et énergétique, et enfin faire des Français la grande priorité nationale. Il est temps que l’État reprenne en main ses services publics, trop longtemps laissés au bon vouloir de bureaucrates guidés par un seul principe : la rentabilité. Dans le même temps, la candidate du Rassemblement national veut laisser le secteur privé s’épanouir, seule manière pour la France de pouvoir être compétitive à l’heure d’une mondialisation devenue délirante.
Marine Le Pen entend donc bien remettre à flot notre système de santé, retrouver le chemin de la croissance en associant intelligemment les secteurs public et privé, et rendre sa souveraineté énergétique aux Français. Des mesures qui s’imposent nécessaires pour relever les défis posés par la pandémie de Covid-19, le changement climatique et les futures crises migratoires.
Un plan pour remettre sur pied un hôpital public à bout de souffle
Nos hôpitaux publics et notre système de santé ont particulièrement souffert lors de la crise du Covid-19. Pourtant une grande source de fierté pour nos compatriotes, et autrefois réputé pour être le meilleur au monde, notre système de santé a été la victime d’une succession de choix politiques catastrophiques opérés par des élites déconnectées des préoccupations des Français et obnubilées par une culture du chiffre mortifère.
Concernant l’hôpital public tout d’abord, Marine Le Pen propose de décréter immédiatement un moratoire sur la fermeture des lits, de mettre fin à la tarification à l’activité et de revoir en profondeur le système de gouvernance des hôpitaux.
La pénurie de médecins et de personnel soignant doit aussi être résolue : 30 % des postes ne sont pas pourvus. Une réduction drastique de l’immigration devrait d’ailleurs permettre d’atténuer ce problème puisque l’arrivée constante d’immigrés ne fait que surcharger notre système de santé à bout de souffle.
Dans le même sens, Marine Le Pen propose de réserver en priorité les aides sociales et les allocations aux Français et de supprimer l’aide médicale d’État pour les étrangers. Deux propositions défendues de longue date par la candidate du Rassemblement national, qui sont à la fois des mesures patriotiques et pertinentes d’un point de vue financier, puisqu’elles permettraient de réaliser 80 milliards d’euros d’économie sur cinq ans.
La souveraineté énergétique de la France passera par le nucléaire
Marine Le Pen a toujours estimé, à juste titre, que l’énergie nucléaire était un enjeu primordial de souveraineté pour la France. C’est d’ailleurs tout autant un enjeu environnemental, économique et social. C’est pourquoi elle formule trois grandes propositions en la matière : la construction de six nouveaux EPR, un moratoire sur la fermeture de la centrale de Fessenheim et un grand carénage du parc actuel.
La construction de nouveaux EPR aurait des effets particulièrement bénéfiques sur l’emploi, en plus de permettre de faire baisser la facture d’énergie des Français. Les équipes de la candidate du Rassemblement national ont estimé à 125 000 le nombre d’emplois directs créés par la construction de trois nouvelles centrales nucléaires. L’INSEE avait d’ailleurs indiqué que la centrale de Fessenheim faisait vivre environ 5000 personnes, ce qui ne fait que rajouter au scandale de sa fermeture actée par Emmanuel Macron.
Outre les effets sur l’emploi, l’énergie nucléaire est avant tout une question de souveraineté : la France doit être à 100 % indépendante énergiquement. Comme Marine Le Pen l’avait rappelé dans une tribune publiée sur le site du Figaro Vox, sur le sujet des centrales nucléaires, « l’incurie absolue du gouvernement est une faute politique majeure, et une négation de l’impératif de souveraineté industrielle de la France ».
Une juste répartition des tâches entre le public et le privé
Marine Le Pen propose à la fois de privatiser l’audiovisuel public français et de renationaliser les autoroutes. La privatisation de l’audiovisuel public est une mesure de bon sens : l’époque de l’ORTF est terminée, et le service public audiovisuel (à l’agenda politique) payé par nos impôts n’a plus lieu d’être. Cette privatisation permettrait d’ailleurs de réaliser de coquettes économies pour les Français, grâce à la suppression de la redevance. Une solution doublement gagnante, donc.
En revanche, la renationalisation des autoroutes est une proposition plus surprenante, d’ailleurs défendue par les ex-socialistes Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon. La concession des autoroutes avait initialement été décidée en partant du constat que l’État n’avait pas à gérer ce genre d’infrastructures. D’ailleurs, comme on pouvait s’y attendre, les autoroutes qui n’ont pas été concédées au privé et dont la gestion est toujours assurée par la puissance publique sont dans un état lamentable.
Au-delà de l’inefficacité de l’État, se pose aussi la question financière. En mettant fin aux concessions, les sociétés concessionnaires seraient en mesure de demander jusqu’à 40 milliards d’euros de dédommagement à la puissance publique. Une véritable gabegie financière, à laquelle s’ajouteraient les frais pharaoniques d’entretien, de gestion et de modernisation du réseau.
Dans ces conditions, laisser le privé s’occuper de la gestion des autoroutes, tout en menant une véritable politique de la route en faveur des Français, se pose comme une solution intéressante. Un système de taxes pour les véhicules étrangers permettrait par exemple de faire baisser les péages pour les véhicules français. On pourrait aussi imaginer une mesure permettant de rendre les péages gratuits pour les Français précaires.
L’instauration d’un véritable patriotisme économique
La candidate du Rassemblement national veut, à l’heure d’une mondialisation devenue folle, instaurer des mesures de bon sens de protectionnisme économique. Marine Le Pen propose de faire bénéficier aux TPE, PME et ETI un accès prioritaire aux marchés publics et de baisser massivement leurs impôts. Une mesure qui permettra de redonner vie aux entreprises françaises, aujourd’hui étouffées par une pression fiscale démentielle et une bureaucratie délirante, grâce à une alliance renouvelée entre l’État-stratège et le secteur privé.
La candidate du Rassemblement national souhaite aussi privilégier les produits fabriqués en France. Elle propose d’interdire les produits étrangers ne respectant pas les normes imposées aux producteurs français. Une manière de contrer une concurrence déloyale trop longtemps restée impunie et qui affecte injustement nos producteurs et nos entreprises. Un étiquetage sera d’ailleurs rendu obligatoire afin de favoriser les produits fabriqués en France.
Enfin, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté de protéger les intérêts des entreprises françaises dans la mondialisation. Cela passera par un contrôle des investissements étrangers, dans le but de protéger nos entreprises des fonds vautours et des OPA hostiles, et par la prise de position de l’État dans des secteurs d’avenir.
Patriotisme économique et social, souveraineté énergétique et priorité nationale : le programme de Marine Le Pen a toutes les cartes en main pour redresser notre pays, en favorisant d’abord et avant tout les intérêts des Français et de nos entreprises. Loin des clichés, la candidate du Rassemblement national a bien travaillé son sujet et s’est grandement inspirée des recettes qui fonctionnaient dans les États-Unis de Donald Trump et dans la Hongrie de Viktor Orbán. Son programme a désormais tout pour convaincre les derniers indécis avant la dernière ligne droite de la campagne.