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« L’ECONOMIE EST UNE CHOSE TROP SERIEUSE POUR LA CONFIER AUX ECONOMISTES EUROPEENS. »G.LEVY

Vous avez certainement reconnu notre allusion à la phrase de Clémenceau selon laquelle « la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires ».

 

Le Fond Monétaire International (FMI) admet aujourd’hui qu’il s’était trompé au sujet du sort économique de la Grèce : « Le premier plan de sauvetage de la Grèce s’est traduit par des « échecs notables« . Candide, « il reconnaît notamment n’avoir pas anticipé l’ampleur de la récession qui frappe la Grèce depuis lors ». Etaient à la manœuvre M Strauss-Kahn et Madame Lagarde, « les meilleurs d’entre nous ».

Nos éminences européennes, quant à elles, n’ont pas encore admis ces « échecs notables ». Elles attendront de le faire dans la douleur et persisteront dans le mensonge. C’est fou ce que les dirigeants peuvent mentir, oubliant le fait qu’une politique ne peut être fructueuse que si elle est fondée sur la confiance des citoyens.

Or, « dans son rapport, le FMI va jusqu’à remettre en cause l’action de la troïka et son efficacité. « Il n’y avait pas de division claire du travail » au sein de la troïka, pointe le rapport, qui ajoute que les Européens manquaient d’expérience et de « compétences » sur des programmes d’aide liés à de très strictes conditions ». Comme il est difficile de reconnaître son incurie, mieux vaut persister dans le mensonge.

Ainsi, dans un article du 20 octobre 2011, sous le titre « Prêter à la Grèce, c’est prêter à rire », écrivions-nous : « depuis des mois, les béotiens que nous sommes, rappellent à leurs élites que la Grèce ne remboursera jamais les sommes que nous avons « avancées »

Et nous posions la question  « Sauver l’Europe ou sauver les Français ? », reconnaissant « que M. Sarkozy avait choisi l’Europe, celle imposée à nos concitoyens par le traité de Lisbonne, avec son cortège de postes de présidents, de chef (e) de la diplomatie, inutiles et coûteux ». Que des brillants cerveaux pour ces hautes fonctions ! Prophètes, nous poursuivions : « Hélas, les socialistes en feront de même », et nous concluions : «Décidemment le pouvoir rend sot ! »

Qu’il est agréable de se convaincre que le bon sens finira par s’imposer ! Mais il est bien douloureux, surtout pour les contribuables, d’admettre le fait selon lequel « les Européens manquaient d’expérience et de « compétences » sur des programmes d’aide liés à de très strictes conditions ». Inquiétons-nous – vite – des résultats des actions françaises et européennes en matière d’APD (aide publique au développement). Il n’est pas certain qu’ils aient acquis depuis la « compétence » et le pouvoir de contrôle des « très strictes conditions » pour l’octroi de nos prêts et de nos dons, offerts grâce aux contributions de nos concitoyens, faut-il le préciser de nouveau ?

Décidément, la sottise paraît la chose la mieux partagée chez nos dirigeants anciens, présents et probablement futurs… à moins que vous ayez un autre diagnostic à proposer.   

G.Levy

 

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