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Les billets en euros

Utilisés par 340 millions de personnes dans dix‑neuf pays, les billets en euros sont depuis 2002 un symbole puissant de l’intégration européenne. Il existe sept dénominations allant de 5 à 500 euros, aux couleurs inspirées des sept couleurs de l’arc‑en‑ciel. Chaque billet représente une période de l’histoire de la culture européenne (gothique, Renaissance, architecture du XIXe siècle, etc.). Au recto, un portail illustre l’ouverture de l’Europe sur le monde et au verso, un pont symbolise le lien qui unit les peuples d’Europe. Les douze étoiles, chiffre de la perfection et de la plénitude, évoquent l’harmonie entre les pays. Sur les billets de la nouvelle série figure un portrait de la princesse Europe, personnage de la mythologie grecque qui a donné son nom au continent européen.

La Banque de France est la garante de la fiabilité et de la qualité des billets. Elle effectue un tri systématique des billets qui reviennent à ses guichets : elle les authentifie et retire de la circulation ceux qui ne sont plus valides. Toutes coupures confondues, environ 15 % des billets reçus sont remplacés à l’issue de ce tri. Les nouveaux billets en euros sont recouverts d’un vernis de protection pour augmenter leur durée de vie.

Les billets sont produits par les banques centrales nationales, en fonction des besoins de la zone euro. La Banque de France, premier fabricant de billets de la zone euro, dispose dans le Puy‑de‑Dôme d’une filiale qui fabrique le papier des billets et d’une imprimerie qui a produit 1,3 milliard de billets en euros en 2016, pour l’essentiel des billets de 20 euros, coupure la plus utilisée en France.

Dans le monde, l’euro est la première monnaie en circulation (en nombre de billets), devant le dollar.

Quelques chiffres

  • 20,2 milliards Nombre de billets en circulation (pour une valeur de 1 126 milliards d’euros)
  • 41% Part des billets de 20 euros sur le total des billets délivrés aux banques par la banque de France
  • Entre 20 et 25 % Estimation de la part des billets qui quittent la zone euro et circulent dans les pays du reste du monde
  • 6,2milliards Nombre de billets en euros fabriqués en zone euro en 2016 (1,3 milliard par la banque de France)

 

Les billets de banque et vous

Afin que les billets inspirent une confiance totale, les règles concernant leur utilisation, leur production et leur reproduction sont strictes.

Les billets et les pièces en euros bénéficient du statut de cours légal, ce qui signifie qu’ils doivent être acceptés pour tout règlement dans les pays de la zone euro. Le cours légal ne s’applique cependant qu’aux billets authentiques, un commerçant a donc le droit de refuser des billets qui lui semblent faux.

Le Code pénal sanctionne sévèrement la contrefaçon et la falsification des billets (jusqu’à 30 ans de prison). Les faux billets ne doivent pas être laissés en circulation : ils doivent être remis à la Banque de France. L’utilisation du graphisme des billets à titre d’illustration n’est autorisée que si aucune confusion n’est possible avec de véritables billets (reproduction d’une seule face, dimensions différentes, support nettement différent, etc.). Depuis le 1er septembre 2015, un décret interdit les paiements en espèces de plus de 1 000 euros, afin de limiter la part de transactions anonymes dans l’économie qui peuvent correspondre à des actions frauduleuses.

 

 

Un peu d’histoire

  • Les premiers billets, ou « papiers monnaie » sont apparus vers 994 en Chine sous la dynastie Song, à cause d’une pénurie de monnaie métallique. Les pièces d’or, d’argent et de bronze existent depuis 600 av. J.‑C., mais elles sont encombrantes et lourdes à transporter.
  • Au début du XVIIe siècle aux Pays-Bas, la Banque d’Amsterdam décide d’émettre des bons de papier en échange des espèces que les commerçants viennent déposer, leur permettant d’échanger entre eux sans avoir besoin de déplacer physiquement leur or. Ces bons remplacent simplement de la monnaie métallique.
  • Le premier véritable billet de banque est créé en 1661 par un banquier suédois, Johan Palmstruch, fondateur de la Banque de Stockholm. Il considèrait qu’il était peu probable que tout le monde réclame son or en même temps
  • En 1685 en Nouvelle-France (Canada), les autorités coloniales, en attente d’approvisionnement de monnaie royale, sont contraintes d’émettre des billets fabriqués à partir de cartes à jouer.
  • Les premiers billets en France, les « billets de monnoye », sont émis entre 1701 et 1716 sous le règne de Louis XIV. Au départ, les individus n’ont pas confiance dans cette forme de monnaie. Pendant la Révolution française, le gouvernement émet des billets gagés sur les biens du clergé nationalisés qu’il souhaite vendre : les assignats.
  • Depuissa création en 1800, c’est la Banque de France qui est chargée de mettre en circulation et d’entretenir les billets dont l’usage s’est peu à peu généralisé.

Comprendre

Les signes de sécurité des billets

Les billets en euros sont parmi les plus fiables au monde : en moyenne, moins d’un sur 40 000 est faux. Pour les rendre encore plus faciles à authentifier et plus difficiles à contrefaire, une nouvelle série de billets a été mise au point à partir de la technologie la plus récente.

Pour authentifier un billet, on utilise la méthode TRI qui signifie « toucher, regarder, incliner » :

  •  au toucher, le papier, fabriqué en coton, est ferme et craquant. Sur les bordures de chaque côté du billet, de petites lignes sont imprimées en relief. Elles permettent notamment aux malvoyants de reconnaître le billet. Le motif principal, les lettres et le chiffre indiquant la valeur du billet présentent également un effet de relief ;
  •  en regardant le billet, on peut voir par transparence le portrait d’Europe sous le drapeau européen à gauche. Une bande verticale noire (le fil de sécurité) apparaît, sur laquelle sont inscrits le symbole de l’euro (€) et la valeur du billet en chiffres blancs de très petite taille ;
  •  en inclinant le billet, la bande holographique argentée fait apparaître la valeur du billet, le symbole € et une reproduction du motif architectural du billet. Sur les nouveaux billets de 5 et 10 €, on peut également voir un portrait d’Europe et des reflets aux couleurs de l’arc-en-ciel. Dans le coin inférieur gauche, le « nombre émeraude » passe du vert au bleu. La particularité du nouveau billet de 20 € est de faire apparaître dans l’hologramme une fenêtre avec le portrait d’Europe.

Il existe d’autres signes de sécurité, invisibles à l’œil nu et qui apparaissent à la loupe, sous une lampe UV ou sous rayons infrarouges. Le remplacement de toute une série de billets est un long processus de modernisation qui doit prévoir l’adaptation de toutes les machines acceptant les coupures (photomatons, distributeurs de tickets de transport, etc.).

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