Image Alt

Vudailleurs.com

L’infidélité féminine toujours plus stigmatisée que celle des hommes

Comme chaque année, le 8 mars est la Journée Internationale des Droits de la Femme. Une journée permettant de célébrer les progrès accomplis en matière de droits des femmes mais également de mettre en lumière les défis restants à relever.

A cette occasion, Gleeden, le leader de la rencontre extra-conjugale en Europe, s’est intéressé à un aspect peu évoqué dans le débat sur l’égalité entre les sexes : la stigmatisation de l’infidélité féminine dans la société par rapport à l’infidélité masculine.

Et après avoir interrogé plus de 4000 femmes infidèles de sa communauté*, les résultats sont alarmants :  74% des répondantes estiment que l’infidélité féminine choque toujours plus que l’infidélité masculine.

Infidélité féminine : un tabou persistant qui empêche les femmes d’en parler 

Pour approfondir le sujet, Gleeden a poursuivi son enquête en interrogeant les femmes infidèles sur leurs propres expériences afin de savoir si elles avaient déjà eu le courage de révéler leur(s) infidélité(s) à leur entourage.  Seules 31% d’entre elles admettent avoir osé franchir ce cap.

Les raisons principales avancées par celles (69%) qui n’ont pas osé ? Pour 64% d’entre elles, c’est avant tout la peur d’être jugées par leur entourage mais également l’appréhension de ne pas être comprises pour plus de la moitié d’entre elles (58%). Plus de deux tiers des sondées (34%) affirment qu’elles préféraient garder leur(s) incartade(s) secrète(s) afin d’en assurer la confidence. Enfin, un quart des répondantes (24%) préfèrent tout simplement cultiver leur jardin secret et n’en parler à personne. 

Lorsqu’on interroge les femmes ayant déjà révélé leur(s) infidélité(s) sur l’identité de leur confident(e), plus de la moitié (51%) préfèrent se tourner vers leur meilleur(e) ami(e) ou bien un membre de leur famille immédiate (42%). A noter que seul un petit quart (24%) des répondantes ont eu le courage de l’avouer directement à leur moitié.  Pour finir, elles ne sont que 15% à avoir décidé de se confier à un(e) collègue de travail et 12% lors d’une séance chez le psy.

L’infidélité féminine en hausse continue depuis 50 ans

Malgré la persistance du tabou entourant l’infidélité féminine dans notre société, celle-ci est en constante augmentation depuis les 50 dernières années. Selon les résultats du dernier Observatoire de l’Infidélité, mené par l’institut de sondage Yougov en 2022**, 38% des femmes françaises ont admis avoir déjà été infidèles au cours de leur vie. Bien que ce chiffre soit près de 4 fois plus élevé qu’en 1970 (10%), il reste inférieur à celui de l’infidélité masculine (46%).

Solène Paillet, directrice de la communication de Gleeden explique : « Historiquement, l’infidélité féminine a toujours été plus stigmatisée et sévèrement jugée que celle des hommes. En témoigne le Code pénal de 1810 qui prévoyait une peine beaucoup plus importante pour les femmes que pour les hommes. En effet, une femme infidèle encourait une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison alors qu’un homme ne pouvait craindre qu’une simple amende. Et encore, il fallait pouvoir prouver que la relation extra-conjugale ait eu lieu dans le domicile familial. A noter que cette loi n’a été abrogée qu’en 1975 donc il y a moins de 50 ans. »

Elle continue : « La fidélité féminine a longtemps été considérée comme primordiale pour garantir la paternité des hommes. Avec l’accès à la pilule contraceptive et à l’avortement, les femmes ont pu prendre contrôle de leur fertilité et donc de leur sexualité. Cela a remis en question la norme sociale de la fidélité. »

Et pour conclure : « Malgré l’évolution des mentalités sur l’adultère et la liberté sexuelle accrue des femmes, la société demeure inégale dans sa perception de l’infidélité féminine. Les femmes ont adopté cette norme sociale qui les stigmatise plus sévèrement que les hommes en cas d’incartades extra-conjugales. C’est pourquoi, chez Gleeden, nous continuerons à sensibiliser la société aux tabous entourant l’infidélité et à promouvoir une vision plus ouverte et éclairée des relations amoureuses. »

Postez un commentaire

You don't have permission to register
error: Content is protected !!