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L’ULTRALIBERALISME  » ABSENCE DE REGULATION ECONOMIQUE DE L’ETAT »

Certains auteurs ont utilisé le terme pour caractériser des penseurs ou économistes, en donnant au terme une acception proche de celle de libertarianisme. Le terme « libertarianisme » étant cependant un néologisme, l’utilisation du terme « ultra-libéralisme » dans le sens courant s’en trouve ainsi partiellement expliqué.

 

Selon Marie Cuillerai, l’ultra-libéralisme économique se fonde sur « l’absence de régulation économique de l’État ». Pour Daniel Cardot, l’ultra-libéralisme place la liberté individuelle au-dessus de tout, tout ce qui concourt à la limiter réduisant le bien-être général.

 

Le philosophe Francisco Vergara, dans son ouvrage Les Fondements philosophiques du libéralisme, distingue les prélibéraux, les libéraux classiques et les ultra-libéraux. Il classe parmi les plus célèbres représentants de l’ultra-libéralisme Frédéric Bastiat pour le XIXe siècle, Milton Friedman et Friedrich Hayek pour le XXe siècle, qui « n’adhèrent pas au même projet de société que les libéraux classiques » : « Dans leurs écrits, M. Friedman et F. Hayek sont allés jusqu’à proposer la privatisation de la monnaie, c’est-à-dire que chaque entreprise ait le droit d’émettre du papier monnaie. Dans leur projet de société ces auteurs accordent un domaine extrêmement large à la liberté de l’individu et des entreprises et un rôle exigu à l’action collective et au règlement. Les ultra-libéraux tendent à refuser presque tout rôle à l’autorité publique, non seulement dans l’économie proprement dite, mais encore dans l’éducation, la santé et même dans les infrastructures collectives, fonction de l’État que les plus réputés des libéraux classiques souhaitaient élever au niveau d’une véritable science appliquée. ».

 

D’après le sociologue Daniel Mercure, l’« ultra-libéralisme » trouve ses origines au sein de l’école économique autrichienne, notamment chez Ludwig von Mises et Friedrich Hayek. Il considère qu’au milieu des années 1970, « des penseurs ultralibéraux comme Murray Rothbard et David Friedman s’employèrent à prouver la validité sociale d’une idéologie fondée sur le retour au laisser-faire intégral ». Selon l’auteur, ce discours a inspiré les politiques économiques menées dans les années 1970-1980 en Grande-Bretagne — le thatchérisme — et aux États-Unis — le reaganisme —, avant de conduire à la dérèglementation des marchés financiers et à la ratification de plusieurs traités de libre-échange. Le journaliste au Monde diplomatique et écrivain Serge Halimi adopte le même point de vue : « le penseur ultralibéral Friedrich Hayek […] attendit plus de trente ans avant que des dirigeants politiques de premier plan (Mme Thatcher, Reagan, Augusto Pinochet) se trouvent en position de traduire ses analyses en actes ».

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