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Mais à quoi servent les bourses ?

A quoi servent les bourses ? C’est la question que l’on peut se poser quand on regarde les variations des indices ces derniers jours. Des variations importantes, ce qui veut dire beaucoup de volatilité, beaucoup d’incertitude. De vrais krachs, de plus de 10%, comme sur la journée du 9 ou du 12 mars, puis des rebonds, parfois de la même ampleur, comme à Wall Street vendredi 12, ou plus modéré, comme le CAC 40 sur la séance de mardi 17 (+2,84%).

Les épargnants et les investisseurs semblent bien désemparés. Leur placement a pu faire -30% depuis fin 2019, où beaucoup de marchés étaient à leur plus haut avec des cycles de hausse ininterrompus depuis plus de 10 ans par les Etats-Unis.

 

Voilà le système boursier tel qu’il marche aujourd’hui : une bourse monte de manière exponentielle, puis perd toute sa progression en quelques séances, des annonces des banques centrales de baisse de taux proches de 0% et d’injections massives de liquidités qui n’ont aucun impact, des systèmes de sauvegarde (circuit breakers), qui permettent une suspension de cotation en cas de baisse trop importante d’un titre ou d’un indice de quelques minutes, histoire que les investisseurs s’apaisent les esprits, qui n’ont jamais été autant utilisées que depuis les derniers jours, à New York comme à Paris.

 

A quoi servent les bourses en temps normal ? Les entreprises viennent traditionnellement trouver un financement en entrant en bourse, et c’est grâce à leur action que l’on peut déterminer leur valeur, par leur capitalisation boursière. A tout moment, en bourse, un titre à un prix.

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Aujourd’hui, certaines capitalisations boursières ne valent plus rien. Des titres comme Renault ont perdu -60% par rapport au début de l’année, mais l’entreprise a ses usines sont à l’arrêt, ses points de vente fermés et ses travailleurs sont au chômage partiel. Alors, est-ce que ça a un sens de continuer la cotation du titre, quand on sait que d’ici la fin du confinement, l’activité ne pourra pas redémarrer ?

 

Autre observation, si l’on regarde du côté chinois, les indices ne connaissent pas les mêmes variations alors que la banque centrale chinoise n’intervient pas par le biais des taux d’intérêt (ils sont à 4,5%). Peut-être une leçon.

Sahara cohen

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